Les écoles d'artillerie et les problèmes d'éducation
Publié: 30 Aoû 2014, 20:17
Je pose ce sujet d'histoire car de nombreuses interrogations se sont posées à mes convictions, où celles acquises sur les valeurs, ou plutôt des efficacités des artilleurs des différentes nations :
Un des éléments fondateurs de ces interrogations est l'analyse de l'artillerie russe face à une artillerie dite inférieure, la suédoise. Ensuite, vint la comparaison entre les évolutions de l'artillerie saxonne avant et après son entrée dans la sphère d'influence française :
Ce qui motive ce sujet est l'existence ou non d'une école d'instruction pour les artilleurs, ou au minimum pour leurs officiers :
a) Les pays qui en possèdent une sont en nombre assez réduit :
La France, l'Autriche, La Suède (depuis 1801 pour l'armée de terre mais une beaucoup plus ancienne pour la marine), le Danemark, la Grande Bretagne (mais très orientée "technologie"), la Saxe (après 1810), la Bavière, le Hanovre (qui ne se mélangèrent pas avec leurs homologues anglais), La Russie (depuis 1792 mais uniquement pour les artilleurs de la Garde), l'Espagne, le Piémont-Sardaigne (avant 1796, qui deviendra celle du royaume d'Italie ) et le Grand Duché de Varsovie (école crée en juin 1808 par le général d'artillerie Pelletier)
b) les pays disposant de centres d'instructions situés dans la puissance dont ils dépendent :
Le Bade, le Wurtemberg, la Hesse-Darmstadt, La Westphalie (dans une certaine mesure, en raison de la création de centres en Westphalie, par l'inspecteur de l'artillerie de ce pays, le général Allix), le , le Royaume d'Italie, le Grand Duché de Würzburg (le Grand Duc était un Habsbourg jusqu'à sa cession en 1814 à la Bavière et tous les artilleurs furent formés soit en Autriche soit en France)
c)L'échange entre pays
La Suède (entre la France et la Suède avant l'Empire), le Hanovre et la Prusse, la France, la Bavière, l'Autriche, d'une certaine mesure entre la France et le Royaume-Uni (voyage plus ou moins officiels dans des périodes de trêves ou suite à des échanges de prisonniers).
Depuis les réformes Chouvalov , on a attribué une puissance à l'artillerie russe plus que surfaite. Les lectures sur les tactiques russes ( les 2 tomes des frères Alexander et Yurii Zhmodikov sont très instructifs à cet égard) montrent qu'en fait c'est la masse de canons et une qualité indéniable du matériel qui ont fait cette réputation. Par contre, les qualités de tirs et la manœuvre ne sont convenables que dans la Garde et l'artillerie à cheval (qui est une excroissance de la première) en raison de "l'école de la Garde" créée par le futur tsar Paul 1er pour tromper son ennui. Pour les autres types d'artillerie, on est loin d'une efficacité prestigieuse ! Elle est souvent sauvée par son nombre, mais cela rend l'armée lente et encombrée.
Pour l'artillerie de pays mise en place par des émigrés français ou des envoyés français ou des officiers ayant servis en France (Piémont-Sardaigne, Bavière, Suède -armée de terre uniquement-, Grand Duché de Varsovie), cette arme subit en quelques mois de profondes transformations et surtout la création à la fois d'école d'artillerie et surtout on sort du mode artisanal pour la production de matériel.
Comme je l'ai déjà dit, l'artillerie prussienne est un cas à part, car c'est une arme très négligée pour de nombreuses raisons, et il faudra attendre 1816 pour la création d'une école d'artillerie.
Un des éléments fondateurs de ces interrogations est l'analyse de l'artillerie russe face à une artillerie dite inférieure, la suédoise. Ensuite, vint la comparaison entre les évolutions de l'artillerie saxonne avant et après son entrée dans la sphère d'influence française :
Ce qui motive ce sujet est l'existence ou non d'une école d'instruction pour les artilleurs, ou au minimum pour leurs officiers :
a) Les pays qui en possèdent une sont en nombre assez réduit :
La France, l'Autriche, La Suède (depuis 1801 pour l'armée de terre mais une beaucoup plus ancienne pour la marine), le Danemark, la Grande Bretagne (mais très orientée "technologie"), la Saxe (après 1810), la Bavière, le Hanovre (qui ne se mélangèrent pas avec leurs homologues anglais), La Russie (depuis 1792 mais uniquement pour les artilleurs de la Garde), l'Espagne, le Piémont-Sardaigne (avant 1796, qui deviendra celle du royaume d'Italie ) et le Grand Duché de Varsovie (école crée en juin 1808 par le général d'artillerie Pelletier)
b) les pays disposant de centres d'instructions situés dans la puissance dont ils dépendent :
Le Bade, le Wurtemberg, la Hesse-Darmstadt, La Westphalie (dans une certaine mesure, en raison de la création de centres en Westphalie, par l'inspecteur de l'artillerie de ce pays, le général Allix), le , le Royaume d'Italie, le Grand Duché de Würzburg (le Grand Duc était un Habsbourg jusqu'à sa cession en 1814 à la Bavière et tous les artilleurs furent formés soit en Autriche soit en France)
c)L'échange entre pays
La Suède (entre la France et la Suède avant l'Empire), le Hanovre et la Prusse, la France, la Bavière, l'Autriche, d'une certaine mesure entre la France et le Royaume-Uni (voyage plus ou moins officiels dans des périodes de trêves ou suite à des échanges de prisonniers).
Depuis les réformes Chouvalov , on a attribué une puissance à l'artillerie russe plus que surfaite. Les lectures sur les tactiques russes ( les 2 tomes des frères Alexander et Yurii Zhmodikov sont très instructifs à cet égard) montrent qu'en fait c'est la masse de canons et une qualité indéniable du matériel qui ont fait cette réputation. Par contre, les qualités de tirs et la manœuvre ne sont convenables que dans la Garde et l'artillerie à cheval (qui est une excroissance de la première) en raison de "l'école de la Garde" créée par le futur tsar Paul 1er pour tromper son ennui. Pour les autres types d'artillerie, on est loin d'une efficacité prestigieuse ! Elle est souvent sauvée par son nombre, mais cela rend l'armée lente et encombrée.
Pour l'artillerie de pays mise en place par des émigrés français ou des envoyés français ou des officiers ayant servis en France (Piémont-Sardaigne, Bavière, Suède -armée de terre uniquement-, Grand Duché de Varsovie), cette arme subit en quelques mois de profondes transformations et surtout la création à la fois d'école d'artillerie et surtout on sort du mode artisanal pour la production de matériel.
Comme je l'ai déjà dit, l'artillerie prussienne est un cas à part, car c'est une arme très négligée pour de nombreuses raisons, et il faudra attendre 1816 pour la création d'une école d'artillerie.