L'artillerie prussienne et son utilisation tactique
Publié: 28 Mai 2017, 13:56
Suite à un débat, j'ai pu mener quelques recherches sur la tactique des troupes d'artillerie prussiennes entre 1760 et 1815. la plus pertinente m'a amené sur le livre "Geschichte des Geschützwesens und der Artillerie in Europa, von ihrem Ursprunge bis auf die Gegenwärtigen Zeiten" du major Decker écrit en 1822 avec des révisions plus tardives. Il était à l'état-major général de l'armée et vivait la réforme complète de l'artillerie par le prince Auguste de Prusse et ses conséquences.
A la fin de la guerre de Sept Ans, les batteries prussiennes sont surtout des canons de bataillons, des canons vraiment lourds et quasiment pas manœuvrables (leur train sont civils) et une artillerie à cheval par contre légère et très flexibles. Cette dernière était surtout là pour suivre la cavalerie qui était devenue une arme souple et extrêmement redoutable.
L'époque post frédéricienne fut une ère de "congélation" des pratiques avec une gestion "mathématique" et très doctrinale de tout ce qui était militaire. Cela aboutit pour l'artillerie à un blocage théorique d'autant que c'est une arme qui coûte cher alors que l'état prussien était, à la sortie de la guerre de Sept Ans ruiné et très endetté. Seul le prince Auguste, le plus jeune fils de Ferdinand de Prusse et neveu du roi Frédéric II, est intéressé par cette arme plus technique.
Il s'intégrera comme inspecteur général des troupes d'artillerie après la catastrophe de 1806 ( il est chef d'un bataillon léger en 1806 car s'est la base de son instruction) et réorganisera l'artillerie dès 1808 avec l'aide de hanovriens, dont Scharnhorst (qui est un artilleur à la base) des professeurs de la même origine. Cependant il ne pourra guère changer les pratiques mais devra faire face à la multiplication numérique des effectifs de son arme . Il ne peut que réinstaller les doctrines de concentrations mais comme il est chargé de commander une brigade d'infanterie (1813) puis un corps d'armée, le deuxième (1814) l'application est partielle et les vieilles habitudes sont reprises, même si des évolutions ont eu lieu notamment à cause de la création des corps d'armée de leur réserve d'artillerie.
Celles-ci sont donc les suivantes :
-on ne concentre pas les batteries légères ou celles à cheval, celles de 6 livres à pied, dont la destination est le support de brigade d'infanterie ou de cavalerie.
-on concentre les batteries lourdes, quand il y en a, celles de 12 livres lorsque l'on veut préparer un assaut sur une position ennemies ou défendre une position.
-on concentre les batterie légères à cheval qui sont en réserve, éventuellement avec les batteries lourdes, si il n'y a plus de batteries à cheval que de brigades de cavalerie dans le corps.
-Chose importante; les concentrations efficaces et souvent politiques en raisons de luttes intestines font que même si les batteries sont sur une même positions, et en dehors de la présence du grand chef ou bien d'un prince de sang ayant des connaissances en artillerie, donc dans les faits simplement le prince Auguste de Prusse, on ne concentre pas le feu d'unité au-delà de son corps d'armée.
A la fin de la guerre de Sept Ans, les batteries prussiennes sont surtout des canons de bataillons, des canons vraiment lourds et quasiment pas manœuvrables (leur train sont civils) et une artillerie à cheval par contre légère et très flexibles. Cette dernière était surtout là pour suivre la cavalerie qui était devenue une arme souple et extrêmement redoutable.
L'époque post frédéricienne fut une ère de "congélation" des pratiques avec une gestion "mathématique" et très doctrinale de tout ce qui était militaire. Cela aboutit pour l'artillerie à un blocage théorique d'autant que c'est une arme qui coûte cher alors que l'état prussien était, à la sortie de la guerre de Sept Ans ruiné et très endetté. Seul le prince Auguste, le plus jeune fils de Ferdinand de Prusse et neveu du roi Frédéric II, est intéressé par cette arme plus technique.
Il s'intégrera comme inspecteur général des troupes d'artillerie après la catastrophe de 1806 ( il est chef d'un bataillon léger en 1806 car s'est la base de son instruction) et réorganisera l'artillerie dès 1808 avec l'aide de hanovriens, dont Scharnhorst (qui est un artilleur à la base) des professeurs de la même origine. Cependant il ne pourra guère changer les pratiques mais devra faire face à la multiplication numérique des effectifs de son arme . Il ne peut que réinstaller les doctrines de concentrations mais comme il est chargé de commander une brigade d'infanterie (1813) puis un corps d'armée, le deuxième (1814) l'application est partielle et les vieilles habitudes sont reprises, même si des évolutions ont eu lieu notamment à cause de la création des corps d'armée de leur réserve d'artillerie.
Celles-ci sont donc les suivantes :
-on ne concentre pas les batteries légères ou celles à cheval, celles de 6 livres à pied, dont la destination est le support de brigade d'infanterie ou de cavalerie.
-on concentre les batteries lourdes, quand il y en a, celles de 12 livres lorsque l'on veut préparer un assaut sur une position ennemies ou défendre une position.
-on concentre les batterie légères à cheval qui sont en réserve, éventuellement avec les batteries lourdes, si il n'y a plus de batteries à cheval que de brigades de cavalerie dans le corps.
-Chose importante; les concentrations efficaces et souvent politiques en raisons de luttes intestines font que même si les batteries sont sur une même positions, et en dehors de la présence du grand chef ou bien d'un prince de sang ayant des connaissances en artillerie, donc dans les faits simplement le prince Auguste de Prusse, on ne concentre pas le feu d'unité au-delà de son corps d'armée.