"Leipzig 92 à Coëtquidan"
Publié: 08 Oct 2013, 20:34
"Leipzig 92 à Coëtquidan", organisée par Jean-Christophe Raguet dans les murs de la prestigieuse école militaire française est à ma connaissance la plus grande manifestation de kriegspiel napoléonien qui ait été mise en oeuvre en France. Plus de 80 m2 de tables de jeu, plus de 100 joueurs, plus de 9.000 figurines, et beaucoup d'autres "plus" encore. C'est en effet aussi, du même coup, la plus grande bataille jamais rejouée sur la règle "Les Trois Couleurs", et cerise sur le gâteau, la plus belle victoire de ma pourtant longue carrière de joueur qui en compta bien d'autres, comme plus récemment, dans le rôle du même Napoléon, celle d'"Essling 2009 à Lyon", organisée de main de maître par John-Alexandre Mané, mon fils aîné (bon sang ne saurait mentir)...
Mais revenons au sujet de ce post, "Leipzig 92 à Coëtquidan", que j'ouvre aujourd'hui, en octobre 2013, 200 ans après les événements qui ont débouché sur cet affrontement colossal, parce-que l'évocation de "mon" Leipzig est littéralement ce que les Anglo-Saxons appellent "an alternative history", puisque "vingt ans après" (en fait 21, mais cela sonnait moins bien !) cette grand-messe du jeu que fut cette réunion de joueurs de tout l'hexagone, résonnent toujours ses échos mythiques à chaque rencontre entre les "anciens combattants" qui, ignorant ou ayant oublié leurs "vrais" noms, se saluent après dix ou quinze ans sans s'être revus, de celui qu'ils portaient au combat : " Sébastiani ! ... La Tour Maubourg !" ... avant de tomber ravis dans les bras l'un de l'autre !
Un grand moment, de très grands moments que ceux-là.
J'avais à l'époque étudié soigneusement le terrain (le plan communiqué par Jean-Christophe Raguet), et rédigé minutieusement mes ordres à destination de mes 40 généraux joueurs, d'autant plus que je ne les connaissais pas tous, et savais en outre que beaucoup, modernes "conscrits de 1813", allaient pratiquer "Les Trois Couleurs" pour la première fois. Comme à mon habitude j'avais présenté ces ordres en style d'époque, si bien qu'en les lisant vous pourrez penser que c'est l'Empereur lui-même qui en fut l'auteur, et qu'il vous suffira de vous munir d'une carte du champ de bataille pour entrer de plein pied dans "mon" "Leipzig, an alternative history".
J'ai pensé que cela pouvait être plaisant pour ceux qui y étaient, et reconnaîtront au passage l'ordre particulier les concernant, tout en découvrant ceux adressés à leurs camarades. Cela pourra aussi revêtir une vertu pédagogique en montrant aux moins initiés la manière de rédiger des ordres à l'époque, et les précautions prises par le chef, parfois en vain, pour se faire comprendre de la sorte.
Si l'exercice à l'heur de plaire je vous communiquerai ensuite mes ordres en cours de bataille (qui dura trois jours pleins rappelons-le). Ils sont moins "fignolés", moins circonstanciés, à l'instar des vrais, parfois griffonnés sous le feu dans l'urgence, sur un tambour ou un pommeau de selle... d'une écriture moins claire... qui, vous le verrez, sera à l'occasion mal interprétée par le destinataire !
J'ai aussi en réserve bien d'autres choses sur "ma" bataille, dont un "Bulletin de la Grande Armée" la décrivant par le menu d'un bout à l'autre, toujours en style d'époque. Bref, ce Leipzig là est bien plus agréable aux coeurs français que l'autre mais, et je l'ai démontré dans des articles historiques, cette fiction aurait parfaitement pu être la réalité, certes pas dans tous ses détails ludiques, mais en tous cas, fut-ce peu ou prou, dans son résultat final, soit la victoire, la plus grande victoire, de Napoléon.
Diégo Mané (alias Napo-Lyon pour la circonstance)
Mais revenons au sujet de ce post, "Leipzig 92 à Coëtquidan", que j'ouvre aujourd'hui, en octobre 2013, 200 ans après les événements qui ont débouché sur cet affrontement colossal, parce-que l'évocation de "mon" Leipzig est littéralement ce que les Anglo-Saxons appellent "an alternative history", puisque "vingt ans après" (en fait 21, mais cela sonnait moins bien !) cette grand-messe du jeu que fut cette réunion de joueurs de tout l'hexagone, résonnent toujours ses échos mythiques à chaque rencontre entre les "anciens combattants" qui, ignorant ou ayant oublié leurs "vrais" noms, se saluent après dix ou quinze ans sans s'être revus, de celui qu'ils portaient au combat : " Sébastiani ! ... La Tour Maubourg !" ... avant de tomber ravis dans les bras l'un de l'autre !
Un grand moment, de très grands moments que ceux-là.
J'avais à l'époque étudié soigneusement le terrain (le plan communiqué par Jean-Christophe Raguet), et rédigé minutieusement mes ordres à destination de mes 40 généraux joueurs, d'autant plus que je ne les connaissais pas tous, et savais en outre que beaucoup, modernes "conscrits de 1813", allaient pratiquer "Les Trois Couleurs" pour la première fois. Comme à mon habitude j'avais présenté ces ordres en style d'époque, si bien qu'en les lisant vous pourrez penser que c'est l'Empereur lui-même qui en fut l'auteur, et qu'il vous suffira de vous munir d'une carte du champ de bataille pour entrer de plein pied dans "mon" "Leipzig, an alternative history".
J'ai pensé que cela pouvait être plaisant pour ceux qui y étaient, et reconnaîtront au passage l'ordre particulier les concernant, tout en découvrant ceux adressés à leurs camarades. Cela pourra aussi revêtir une vertu pédagogique en montrant aux moins initiés la manière de rédiger des ordres à l'époque, et les précautions prises par le chef, parfois en vain, pour se faire comprendre de la sorte.
Si l'exercice à l'heur de plaire je vous communiquerai ensuite mes ordres en cours de bataille (qui dura trois jours pleins rappelons-le). Ils sont moins "fignolés", moins circonstanciés, à l'instar des vrais, parfois griffonnés sous le feu dans l'urgence, sur un tambour ou un pommeau de selle... d'une écriture moins claire... qui, vous le verrez, sera à l'occasion mal interprétée par le destinataire !
J'ai aussi en réserve bien d'autres choses sur "ma" bataille, dont un "Bulletin de la Grande Armée" la décrivant par le menu d'un bout à l'autre, toujours en style d'époque. Bref, ce Leipzig là est bien plus agréable aux coeurs français que l'autre mais, et je l'ai démontré dans des articles historiques, cette fiction aurait parfaitement pu être la réalité, certes pas dans tous ses détails ludiques, mais en tous cas, fut-ce peu ou prou, dans son résultat final, soit la victoire, la plus grande victoire, de Napoléon.
Diégo Mané (alias Napo-Lyon pour la circonstance)