Chasseurs africains et bataillon des Pionniers Noirs

Destiné aux question des novices.

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Chasseurs africains et bataillon des Pionniers Noirs

Messagepar AGASSEAU Johann sur 04 Jan 2013, 07:32

Bonjour a tous et bonne année,

Voilà, j'ai une petite question, je peins actuellement un Bataillon des Pionniers Noirs et vais commencer un Bataillon de Chasseurs africains.

Selon cette thèse que je trouve pas mal

http://theses.univ-lyon2.fr/documents/l ... #p=0&a=top

et surtout la partie qui nous concerne

http://theses.univ-lyon2.fr/documents/g ... art=127903

les deux bataillons étaient composés de vétérans de la guerre d’indépendance de Saint-Domingue ou de la reconquête de la Guadeloupe.

Dois-je considérer les Chasseurs africains comme une compagnie de voltigeurs ?

et pour le Bataillon des Pionniers Noirs comme une sorte de Moyenne Garde ou une compagnie de grenadiers ?
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Re: Chasseurs africains et bataillon des Pionniers Noirs

Messagepar MASSON Bruno sur 04 Jan 2013, 13:35

Je pense que vu leur recrutement, leur utilisation et leurs problèmes internes, il convient de les considérer comme des conscrits, ne sachant pas manoeuvrer mais sachant faire la petite guerre; pourquoi pas L4 CCF1 FT2 FEU2 CAC1.

Car une unité minée par la désertion et la maladie n'est pas vraiment assimilable à de l'élite; de plus, leurs changements permanents de structure voir d'appellation n'a pas du aider au développement de l'esprit de corps. Ca en fait un groupe de chasseurs volontaires intéressants, mais pas plus
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Re: Chasseurs africains et bataillon des Pionniers Noirs

Messagepar MELCHIOR Thierry sur 04 Jan 2013, 13:54

Bonjour et bonne année à tous. :grin:

Merci pour cette documentation, j'ignorais que Matthieu Brevet avait mis sa thèse en consultation libre. :)
J'avais déjà la thèse de Jean-Christophe sur le 7e régiment de Ligne napolitain ou Royal Africain. :wink:


Dans S&B, les Pionniers noirs sont des bons soldats réguliers… mais c'est ma règle. :mrgreen:
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Re: Chasseurs africains et bataillon des Pionniers Noirs

Messagepar MANÉ Diégo sur 04 Jan 2013, 14:41

J'ai lu intégralement le document correspondant au second lien proposé par Johann.

C'est, pour qui aime l'Histoire, du tout premier intérêt. Et même pour qui croit en savoir beaucoup, un véritable plaisir d'encore découvrir du neuf dans l'ancien (c'est l'attrait de l'Histoire) !

Bref, j'ai appris plein de choses que j'ignorais, et me coucherai plus instruit.

Pour en revenir aux questions de Johann.

Les "Chasseurs africains", qui malgré leur appellation sont donc Antillais, et les "Pionniers Noirs", sont en fait une même unité à des moments différents, et donc historiquement il ne peuvent "cohabiter".

Ludiquement on peut être plus coulant. J'ai moi-même la Légion du Nord et le 5e régiment d'Infanterie polonaise voisins d'étagère, alors qu'il s'agit de la même unité avant et après 1807...
Mais l'uniforme officiel (jamais porté) de la Légion du Nord était trop beau, alors...

Qualitativement les "Chasseurs africains" sont décrits assez flatteusement. En résumé il s'agirait de vétérans entraînés et au "physique de grenadiers" (grands et forts), bien encadrés et jouissant d'une aptitude particulière au combat en tirailleurs... Mais probablement moins doués pour les évolutions au sein de grandes unités, ce qui ne devait pas arriver souvent dans les îles, et ne leur est plus arrivé du tout ensuite. Il semble avoir été formé un bataillon de 6 compagnies (environ 600 h).

500 sont envoyés en Italie et renforcés de 100 "volontaires d'office" non militaires, qui n'ont pas dû trop baisser le niveau. En revanche, 300 autres Noirs sont tirés des îles d'Hyères, Aix et Oléron où ils étaient en quelque sorte "tenus à l'écart" du Continent. Leur qualité est nettement douteuse et leur encadrement blanc mauvais.

Ce sont ces 900 hommes qui constitueront les "Pionniers Noirs". Les deux-tiers de "bons" ont-ils transcendé le tiers de "mauvais", c'est possible, cette proportion étant encore assimilable, d'autant que les mauvais officiers seront écartés, et que, nécessité faisant loi au mépris de l'officielle, non seulement des officiers noirs existeront, mais en outre il s'en trouvera plusieurs à être même promus.

Pour le moral cependant, celui de ces "déracinés", pour ne pas dire "déportés", en outre quelque peu "rejetés", et rapidement considérés comme des troupes "supplétives" (la "rétrogradation" des "Chasseurs" en "Pionniers" n'a pu qu'être mal vécue*) je ne le vois pas "flamboyant".

* Je connais très bien l'épisode similaire de 1813, où le régiment espagnol au service de France "Joseph Napoléon", qui s'était couvert de gloire en Russie et en Allemagne, fut désarmé et transformé en Pionniers... Du moins les Pionniers Noirs conservèrent-ils leurs armes... et s'en servirent au feu !

Donc je dirai, sous réserves d'autres éléments d'information, et prêt à en débattre :

"Chasseurs africains" : infanterie légère "lourde", soit de bons Chasseurs au physique de Grenadiers.
L4 CCF2 FT2 FEU2 CAC2, voire 3 (de vraies "boucheries" en Haïti).

"Pionniers Noirs" : L3 CCF1 FT1 FEU1 CAC1 pour la partie venant des îles, les autres = ci-dessus.

"Real Africa" (toujours pas d'Africains dedans !) : les compagnies du centre comme les Pionniers Noirs, et les compagnies d'élite comme les Chasseurs africains... Voire un -1 moral au "service de Naples" ?

Mais pas de -1 supplémentaire hors du "pays", car "déraciné" à Brest, Gaëte, Naples ou Dantzig, c'est pareil... à moins que l'on considère non les frontières mais seulement le climat, et alors -1 au nord !

Ces données sont toutefois "subjectives" et il reste toujours la possibilité de jouer des troupes "à plat", histoire de ne pas décourager de peindre de belles unités sous le prétexte qu'elles se battaient mal (tiens, on repense à la Légion du Nord...).

A suivre...

Diégo Mané

Le but c'est le chemin... qui parfoit vient des îles !
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Re: Chasseurs africains et bataillon des Pionniers Noirs

Messagepar AGASSEAU Johann sur 04 Jan 2013, 21:00

je vais en faire une compagnie de voltigeur d'élite car selon la thèse les cinq cent hommes

Les Pionniers noirs sont en grande majorité composés de soldats d’expérience, soit vétérans de la campagne d’Egypte, soit ayant participé à la défense des colonies pendant les guerres révolutionnaires. Bon nombre de ces derniers ont également combattu ensuite dans les insurrections contre Leclerc ou Richepance, ou même sous les ordres de ces derniers, contre leurs frères d’armes. Ils ont presque tous vu le feu et sont généralement des spécialistes de la guérilla.

Je pense que pour survivre et participer à la plus part des combats d’Espagne et de Russie, les vétérans des chasseurs africains ont du entrainer et instruire à la dure leurs petits camarades [volontaires d'office] et maté les rebelles et éliminer les faibles... bon ça c'est mon avis ...

voila une autre source documentaire qui précise ma pensé

Mais c'est la troisième liste qui a toutes les faveurs des autorités maritimes et à laquelle le ministre porte le plus grand intérêt : il s'agit "des 614 gens de couleur propres au service militaire". Ce sont uniquement des soldats guadeloupéens : ce ne sont pas des rebelles - ceux-là ont été massacrés ou se sont suicidés pour échapper au statut d'esclave qui leur était réservé - ; au contraire, la majeure partie, apprend-on, "est composée d'hommes qui ont porté les armes à La Guadeloupe… et qui ont servi très utilement à combattre les rebelles sous les ordres du général Richepanse". Pourquoi alors ont-ils été désarmés, jetés à fond de cale et déportés ? "Ce n'est que par une mesure extraordinaire de prévoyance que le général a jugé ne pas devoir les conserver dans la colonie", assure le ministre de la marine. Visiblement, le gouvernement se méfie de ces anciens esclaves servant à l'armée aux colonies, et sans doute des "hommes de couleur" en général…

Ces Guadeloupéens vont former, sur instructions personnelles de Bonaparte, un "Bataillon d'Africains", encore dénommé le "Bataillon des chasseurs africains", qui sera placé sous les ordres d'un capitaine général et sera divisé provisoirement en six compagnies "dont une d'élite sera composée des hommes les plus grands et les plus forts, et les plus avantageusement connus sous le rapport de leurs services et de leur conduite". Dans un premier temps, le préfet maritime oblige les soldats à travailler sur les terrains et casernes de Pontanezen, et à vivre par compagnie "pour s'habituer à se connaître et pour que les rapports de discipline et de subordination puissent s'établir facilement."

Là aussi, l'un des premiers soucis est de vêtir les recrues avec les uniformes appropriés ; dès le 25 janvier 1803, les tailleuses du bagne et celles des corps de marine sont réquisitionnées à cette fin. Quant au logement de Pontanezen, sans doute insalubre, il est vite abandonné au profit des casernes plus saines de Recouvrance : de 614 hommes au 21 janvier, l'effectif est en effet tombé à 509 au 31 janvier pour cause de maladie… Ils souffrent "beaucoup d'affections de poitrine ou de consomption. Ce climat froid et humide est délétère à ces habitants des pays chauds", rapporte le ministre Decrès.

Mais il n'est pas simple de pourvoir au casernement en ville d'un tel corps, nous explique l'autorité : "Ces chasseurs ne peuvent vivre à l'ordinaire ; ces individus n'ayant aucune connaissance de nos mœurs et de nos usages ne sauraient se procurer par eux-mêmes les choses nécessaires à la vie".

La première revue du Bataillon d'Africains a lieu dès le 29 janvier ; même si l'habillement n'est pas encore prêt, des armes leur ont été confiées. Le général Vandermaesen leur décerne un satisfecit : les soldats n'attendent plus qu'un embarquement. Le préfet maritime traite déjà avec des armateurs pour le transport de ce bataillon à la première destination ordonnée par le gouvernement. "Je crois avoir rempli vos vues en ordonnant les dispositions qui mettent sous la main du gouvernement un corps prêt à être organisé définitivement au premier ordre", écrit le préfet au ministre de la marine en cette fin de janvier 1803. Ils partiront combattre à Mantoue le 30 avril 1803 et le préfet maritime adressera alors sa facture au gouvernement, redevable à la marine brestoise de 63 156 francs pour les charges occasionnées par leur présence et leur formation…

Extrait du livre "Juges, esclaves et négriers en Basse-Bretagne" - © A. LE DOUGET


sur ce site : http://les.guillotines.free.fr/toussain ... erture.htm

sinon dans la même optique, je vous présente aussi le seul général noir sous Napoléon Magloire Pélage [pour certain historien antillais, il passe pour être un traitre ], vu les dates, je pense qu'il a servit en Espagne en même temps que le pionniers noirs

http://sambin971.over-blog.com/article- ... 41884.html

et voila un article dans une revue antillaise traitant du personnage pendant les combats contre les britanniques pour la possession de la Martinique http://etudescaribeennes.revues.org/623
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Re: Chasseurs africains et bataillon des Pionniers Noirs

Messagepar AGASSEAU Johann sur 01 Oct 2013, 17:11

Bon suite à mes recherches sur internet et dans les livres, je vous conseille les officiers de couleur dans les armées de la république et de l'empire, de Bernard Gainot, édition Karthala.

Bon pour la légion des Américain et du Midi, est fondé 6 septembre 1792, Son premier dépôt est à Amiens puis se sera à Lille

le 17 mars 1793, Deux compagnies sont détachés pour former le bataillon des Antilles pour un départ pour la Guadeloupe.

je passe les grandes étapes de la formation donc le 15 janvier 1795, que les survivants du Hussards américains, forment avec d'autres unités le 13 régiment chasseurs qui participera dans la guerre de Vendée.

Après bien des recherches, il me semble que les "hommes de couleurs ", on continuer de servir dans leurs unités même après les lois de Napoléons.

Pour le bataillon des Pionniers Noirs, l'unité est formé au début par des vétérans venu des différents régiment de France et qu'ils ont participé au guerre des Antilles, Italie, Égypte et malgré les lois de Napoléon, ils sont resté fidèles à la France. Le seul problème est la guerre internet que se livre les officiers de couleurs qui viennent des troupes de Toussaint l'aventure, des Guerres aux Antilles.

Il faut noté qu'il y a eu un Régiment des hommes de couleur déportés en corse ( j'ai enfin de me faire un régiment de sapeur) donc il était stationné dans l'ile de beauté pour faire des travaux de fortification et de terrassement. il est a noté que quand Joseph Bonaparte envoya des recruteurs sur l'ile, le préfet refusa de se séparer de ses hommes intégrer dans l'ile.

il a noté un autre général noir fut Antoine Chanlatte
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Chanlatte

enfin, durant les cent jours, il y a eu un bataillon des chasseurs coloniaux et une compagnie des hommes couleurs commandé par Casimir Duclos et César Faucher

bon, je continue mes recherches
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