Assez pris ces temps-ci je n'ai pas eu le temps de vous parler autant que je l'aurai souhaité.
Mais à défaut de m'étendre davantage sur le sujet, ce que je ferai ultérieurement, je ne pouvais laisser passer la date anniversaire du bicentenaire de la bataille de Bautzen, les 20-21 mai 1813, sans en parler un peu en ouvrant ce post destiné à recevoir le relatif.
Bautzen résume avec Lützen la thématique du printemps 1813, soit le manque de cavalerie française qui empêchera Napoléon, malgré sa supériorité numérique en infanterie, de cueillir les fruits de ses victoires, rendues par ailleurs coûteuses par suite de l'inexpérience de ses trop jeunes soldats, dont la faiblesse physique aggrave en outre considérablement les pertes par attrition.
Nonobstant l'Empereur réalise encore une de ses plus belles manoeuvres, qui aurait mérité un meilleur sort, et aurait sans doute scellé le destin de la coalition si seulement il avait été mieux secondé. Mais l'Histoire, son histoire, qui commence à bégayer, se répète encore et encore, et pour la deuxième fois en trois semaines l'ennemi s'en sort au lieu d'être écrasé...
Par les effectifs engagés Bautzen se positionne au quatrième rang, derrière Leipzig, Wagram et Dresde (qu'elle talonne), et avant La Moskowa, qui forment ensemble le "top five" des plus grandes batailles de cette prodigieuse décennie 1805-1815. Pourtant Austerlitz, Iéna, Eylau, Friedland et Essling sont davantage connues, et je ne parle même pas de Waterloo...
C'est franchement injuste et j'ai entrepris, à mon humble niveau, d'y porter remède. Je vous en reparlerai donc prochainement, quitte à y revenir plus tard, car nous sommes déjà demain, et, comme chacun sait, "demain est un autre jour", en l'occurrence celui de Reichenbach...
Diégo Mané