par MANÉ Diégo sur 13 Juil 2018, 15:14
Bonsoir Jean,
J'ai bien reçu votre requête et vais essayer de vous apporter quelques éléments supplémentaires du point de vue militaire.
Je n'ai pas accès aux documents genre "dossiers militaires" individuels qui, je crois, se trouvent aux archives de Vincennes. Ni, mais là c'est peut-être à votre portée, ce qui peut se trouver aux archives départementales correspondantes aux villes où se levait la conscription concernant vos frères JAVANEL.
En revanche sont à ma portée des renseignements concernant le parcours des régiments, à travers les nombreux ordres de batailles que j'ai établis, ainsi que des ouvrages comme le Martinien (officiers tués et blessés...), etc... Au plus vous m'en dites au plus je peux affiner ma recherche.
Or là vous dites fort peu, savoir :
Claude JAVANEL (1791 ?-1811), Fusilier à la 4e compagnie du 4e bataillon du 75e de Ligne, décédé le 27/12/1811 à 20 ans à l'hôpital de Bayonne.
Nous avons le régiment, et même le bataillon et la compagnie. Incorporé depuis peu vu son âge et la date du décès à l'hôpital, donc de maladie où suite à une blessure. Le pauvre non plus n'aura guère duré sous l'uniforme.
Il n'y a pas trace de combats dans la période précédant le décès du conscrit, si bien que la maladie, à l'époque bien plus grande dévoreuse de soldats que la bataille, est la cause la plus probable de ce deuxième drame familial.
L'hôpital de Bayonne devait recevoir les malades et les blessés transportables évacués du nord de l'Espagne. Mais la ville était aussi le centre de transit obligatoire de toutes les colonnes de renforts destinées à recruter les unités affectées dans la Péninsule.
Si bien que j'ajoute une hypothèse plausible : le jeune conscrit a pu tomber malade avant même de mettre le pied en Espagne... Et l'entrée à l'hôpital, loin de le guérir, à parfaitement pu l'achever car c'était alors courant.
Ce qui renforce encore cette hypothèse c'est l'affectation 4e Cie du 4e Bon, soit le bataillon de dépôt du régiment, celui qui formait les conscrits et les envoyait ensuite renforcer les unités de combat. S'il avait appartenu à l'une d'elles nous aurions une affection à l'un des trois autres bataillons.
Cordialement,
Diégo Mané