par REMY Nicolas-Denis sur 03 Mai 2024, 15:37
Voici la préface du D. SWOBODA ( la version allemande est sur le site Academia.edu . C'est une thèse de doctorat de l'université de Vienne (Autriche) : Österreichische Heeresversorgung im Ersten Koalitionskrieg", Wien 2009 . Elle fait 110 pages et 10 de bibliographies).
Je n'ai pas eu de réponses sur les droits de publication mais voici la préface. Sans accord, je ferais un résumé de présentation :
Préface
Mon lien personnel avec ce thème se compose de deux domaines d'intérêt se composent de deux domaines. Le premier est ma soif de connaissance dans le domaine de l'histoire économique et le second est mon intérêt pour les guerres napoléoniennes. La combinaison des deux a débouché sur le présent travail.
La première fois que je me suis penché intellectuellement sur l'approvisionnement des armées, c'était lors d'un récit de mon père. Il m'a parlé d'un officier de ravitaillement, qui, pour le transport du pain, déterminait le nombre de camions en fonction de la charge maximale autorisée par essieu. Ses calculs se sont avérés problématiques dans la mesure où il ne pouvait pas transporter toutes les charges. Le camion pouvait certes transporter de lourdes charges, mais le volume de chargement était insuffisant pour une telle quantité de pain. Mais il n'y avait pas assez de pain !
Cette histoire m'a montré que le ravitaillement de l'armée n'était pas aussi simple à réaliser que je le pensais et imaginé.
En discutant avec des collègues, j'ai également remarqué que les gens avaient des idées bien arrêtées sur la manière dont le ravitaillement devait se dérouler. La phrase que j'ai le plus souvent entendue est la suivante : "Tout est transporté sur des chariots dans le convoi et si cela ne suffit pas, on allait le chercher dans la population".
Cette dépendance à l'égard des richesses du pays et les problèmes que cela pouvait poser en cas de repli, était pour moi pourtant inconnue, mais une raison d'approfondir le sujet. Pour un commandant, les situations et les conditions imprévisibles de toutes sortes sont très problématiques. Le ravitaillement en nourriture et en munitions devait au moins être calculé et assuré avant le début d'une campagne militaire.
Au cours de mes recherches, mes suppositions ont été confirmées, à savoir qu'il existait une réglementation très stricte en matière de planification des denrées alimentaires, le règlement de service et d'autres prescriptions afin de garantir la capacité de combats des soldats. Cela comprenait également l'approvisionnement en nourriture.
De l'autre côté, il y avait la rentabilité de l'armée. La mise en place, le ravitaillement et l'entretien courant d'une armée étaient liés à des coûts énormes. Un train de trop grande envergure n'aurait été supportable pour aucun État. De plus, la flexibilité de l'armée est très fortement limitée par des trains surdimensionnés. Ainsi, chaque puissance européenne a développé des systèmes qui devaient permettre, d'approvisionner au mieux les troupes existantes en fonction des scénarios de menace.
Pour l'Autriche, en raison des conflits depuis 1740, il s'agissait de la Prusse et surtout de l'Empire ottoman. Pour ces raisons, une grande partie des dépenses de l'armée en termes d’approvisionnement en temps de paix se sont concentrées sur la Bohême et la frontière militaire.
Dans les pages qui suivent, je me suis penché sur les règles et les expériences concernant les systèmes de ravitaillement à l'époque de la première guerre de coalition. Cette guerre est fortement liée à des de faillites, de malchances et de pannes, mais aussi de prouesses logistiques, qui sont devenues la pierre angulaire de la logistique moderne.
Je tiens à remercier tout particulièrement mon directeur de thèse, le professeur Bruckmüller, les collaborateurs des Archives nationales autrichiennes, ainsi que l'équipe de l'Office fédéral de la statistique. Hutterer et Dr. Hochedlinger, ainsi que le colonel Krammer. Grâce à leur aide, j'ai pu terminer ce travail.
Dans la liste des magasins de l'archiduc, mentionnée dans le chapitre "Magasins", pages 49 - 53, la plupart des villes étaient en Bohême
A plusieurs, le jeu c'est mieux