Il y a deux cents ans, les 24 et 25 Juin 1812, la Grande Armée passait le Niemen à Kowno sur trois ponts de bateaux établis par Eblé, qui deviendra "célèbre à en mourir", plus tard pour d'autres ponts, dont nous reparlerons sans doute dans quelques mois...
Pour le moment nous nous trouvons dans l'euphorie qui caractérise tout ce qui commence, et l'événement est grandiose. Un million d'hommes en armes des deux camps sont en mouvement en Europe du Nord et en Russie, ou 400.000 agresseurs vont pénétrer dans un premier temps.
L'armée des vingt nations, très supérieure numériquement, semble ne devoir faire qu'une bouchée de l'armée russe. C'est sans doute ce que l'Empereur à voulu démontrer par sa gigantesque mise en scène car il est évident qu'il n'a pas voulu cette guerre, et les temps d'arrêt qu'il marquera entre chaque manoeuvre, à attendre en vain que le Tsar entre en négociations, le prouvent à tout analyste sérieux.
Mais le même conclura tout aussi sûrement que les Russes, eux, voulaient en découdre dès 1811, et envahir la Pologne, mais avaient dû renoncer au vu des dispositions françaises.
Ce qui pouvait arriver de mieux pour la réalisation de leurs objectifs était donc de se faire attaquer sur leur terrain et, cerise sur le gâteau sur laquelle ils n'avaient pas compté, par un adversaire qui retiendra ses coups, comme je vous l'explique ici :
http://www.planete-napoleon.com/docs/1812.Niemen.pdf
Vous trouverez aussi dans cet article une énumération, résumée à partir de mes ordres de bataille relatifs, des troupes engagées dans la campagne par les adversaires, que nous suivrons pareillement jusqu'à Moscou par le truchement (j'adore ce mot) d'autres articles à venir.
Ah ! J'ai aussi développé quelques éléments concernant plus particulièrement l'aile gauche dans le post dédié ici :
viewtopic.php?f=1&t=847