P 130+...
"La retraite des marins s'effectua à la hâte et en désordre ; beaucoup gagnèrent à la nage la terre ferme...
Le 31 août, 3.000 marins fugitifs étaient passés par Marseille ; plusieurs milliers leur succédèrent les jours suivants. Le Comité général ne fit, quoi qu'on en ait dit, rien pour les retenir."
Mieux, ceux qui voulurent quitter Toulon "régulièrement" récurent des "parlementaires" pour les conduire à Cette. Ceux qui préférèrent lier leur sort aux Toulonnais se virent promettre de conserver leur situation. Les désertions n'en continuèrent pas moins jusqu'à la fin du siège.
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P 197+ Je continue sur les marins restes à Toulon, qui étaient le grand souci des Anglais, comme le confirme une correspondance de Hood : "Je crains plus l'ennemi du dedans que celui du dehors, car, si une attaque sérieuse avait lieu, chacun de ces marins prendrait une part active contre nous." Les Ponentais étaient ceux qui lui inspiraient le plus d'inquiétude.
Profitant de la promesse que le Comité général leur avait faite, le 22 août, de les rapatrier, il pria l'amiral Trogoff de lui désigner ceux de leurs vaisseaux dont l'état semblait le moins satisfaisant ; le choix tomba sur l'Apollon, l'Orion, le Patriote et l'Entreprenant. Mais, disait l'amiral anglais, "en admettant même que ces navires eussent été en parfait état, il fallait qu'ils partissent ; notre sécurité l'exigeait".
"Quand sa lettre parvint en Angleterre, où l'on considérait déjà la flotte française comme propriété nationale, elle souleva un tollé général..." Pourtant la décision était dans le droit fil de l'opinion plusieurs fois exprimée de l'amiral qui pensait "qu'il serait bon de renvoyer tous les prisonniers qui sont en Angleterre... (car) ils y étaient venus exprès pour nous infecter" (cela ne s'invente pas !).
Plus logique est la critique disant que cette mesure contribua à renforcer le corps des marins français.
Mais c'était sans compter sur la République...
... a suivre ...
Diégo Mané