1812. Un conseil de Bernadotte.

Tous les sujets relatifs aux guerres de la Révolution et de l'Empire (1792-1815) ont leur place ici. Le but est qu'il en soit débattu de manière sérieuse, voire studieuse. Les questions amenant des développements importants ou nouveaux pourront voir ces derniers se transformer en articles "permanents" sur le site.

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1812. Un conseil de Bernadotte.

Messagepar MANÉ Diégo sur 01 Oct 2012, 17:32

10/09/12 : trouvé dans “Smolensk”, du Baron de Baye, Paris, 1912.

Note de bas de page 98, qui nous livre le fonds de Bernadotte dans un courrier qu’il adressa au Tsar !

“L’habitude qu’a l’Empereur (Napoléon) de manier de grandes armées doit lui donner de la confiance, écrivait Bernadotte; mais si Votre Majesté (le Tsar) veut bien ménager ses moyens, si elle ne se trouve pas forcée d’accepter une bataille générale et qu’elle puisse réduire la guerre à des marches et à des combats partiels, l’empereur Napoléon commettra des fautes.”

C.Q.F.D., la première sera d'y être venu, la seconde d'avoir insisté au-delà de Smolensk, la troisième d'être parti de Moscou trop tard...

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Re: 1812. Un conseil de Bernadotte.

Messagepar REMY Nicolas-Denis sur 02 Oct 2012, 07:41

Etre le conseiller de la victoire, ça c'est la classe ! :!: :mrgreen:

N'oublions pas que la guerre entre la France et la Russie est "froide" depuis l'invasion du Oldenburg par Napoléon ( le grand-duc était le beau-frère du tsar !) et que cela a sauvé l'économie russe ! La représaille fut l'ouverture du commerce entre la Russie et la Grande-Bretagne.

Enfin, la guerre est aussi "froide" entre la France et la Suède depuis le mois d'octobre 1811 :
Napoléon au chargé d'affaire suédois Lagerbjelke : "La Suède me fait plus de mal que cinq coalitions... Choisissez, des coups de canon aux Anglais ou la guerre avec la France ! Je ne puis vous faire grand mal, mais je puis vous faire attaquer par les Russes , par les Danois ..." (25 octobre 1811)

En janvier 1812, la France envahissait alors la Poméranie Suédoise. Le 11 février 1812, le prince héritier envoyait le courrier suivant à l'empereur des français :
"Peu jaloux de la gloire et de la puissance qui vous environnent, Sire, je le suis beaucoup plus de ne pas être regardé comme un vassal. Votre Majesté commande à la majeure partie de l'Europe, mais sa domination ne s'étend pas jusqu'au pays où j'ai été appelé". :!: :!: La demande d'évacuation qui suivait restant lettre morte, la guerre devint alors ouverte :idea: Elle devint déclarée en juin de la même année.
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Re: 1812. Un conseil de Bernadotte.

Messagepar BEYER Olivier sur 03 Oct 2012, 10:09

Oldenbourg (négligeable petit duché) ne fut qu'un prétexte bon à prendre ! L'histoire démontrera que la famille ne provoque pas forcément la compassion des rois : le roi d'Angleterre, cousin du Tsar Alexandre II refusera de l'accueillir, malgré la demande des Bolchéviques, le condamnant, lui et sa famille. Alors, l'histoire du beau-frère évincé...
Quant' à la Poméranie suédoise, il n'était pas exclu de l'évacuer, à condition que la Suède respecte la neutralité, ce qu'elle ne faisait pas.
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Re: 1812. Un conseil de Bernadotte.

Messagepar MASSON Bruno sur 06 Oct 2012, 06:58

il est irrationnel de comparer les agissements du roi Georges V d'Angleterre en 1917, roi sans réel pouvoir et cousin de l'ensemble des têtes couronnées d'Europe, avec ceux d'Alexandre 1e de Russie au début du XIXe, autocrate tout puissant aux relations Européennes se réduisant comme peau de chagrin face aux remembrements géographiques décrétés par Bonypart

quand au chantage "Poméranie contre neutralité", "le misérable Ponte-corvo" connaissait suffisamment "l'Usurpateur" pour savoir que cette proposition ne venait que parce que ce dernier savait que la Suède propre était inexpugnable. Obtempérer serait pris comme un signe de faiblesse, et le prochain chantage demanderait plus pour la même chose, la Poméranie n'étant pas plus défendable contre les Français en 1812 que la Bretagne contre les Allemands en 1940.
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MASSON Bruno
 

Re: 1812. Un conseil de Bernadotte.

Messagepar BEYER Olivier sur 06 Oct 2012, 22:21

C'est un exemple certes à prendre avec parcimonie mais qui démontre que la solidarité familiale a des limites et que ce n'est qu'un vague prétexte fallacieux. De plus la diplomatie n'étant pas le fort de l'Empereur (il a souvent été sermonné justement par Talleyrand), la faute était évidente
BEYER Olivier
 


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