MASSON Bruno a écrit:réponse simple: tout mouvement (voir toute action) vers l'ennemi est susceptible de nécessiter un test de moral.
OK, même si ici le mouvement du carré ne se fait pas "vers l'ennemi" (la distance entre eux ne diminue pas : de centre à centre, elle aurait même tendance à augmenter).
MASSON Bruno a écrit:cas 2
le mouvement de A est une attaque, "visant à délivrer un feu", sans doute à P2, donc jet de dé pour la synchro, et test éventuel, c'est une MAF.
OK, c'est bien comme ça qu'on l'a joué (en particulier le dé pour la synchro). On n'a pas fait le test de moral en pratique (avec unité fraiche derrière obstacle impassable, on a considéré qu'obtenir le moral FEU à P2 était trivial)
MASSON Bruno a écrit:cas 3
le tir de A nécessite un jet de dé de synchro, toujours un processus de MAF, B peut parfaitement boucher le champ de tir dans son mouvement, qui ne tirera donc pas. (les feux sont résolus après les mouvements, y compris les positionnements de MAC).
Ta réponse me semble en contradiction avec le texte de la règle p.3 qui décrit la séquence de jeu
Une fois les mouvements terminés, tous les tirs voulus des deux camps sont effectués, à l'exclusion des unités objectifs
<...>
Puis le JEP passe à la résolution des MAC avec test de synchro
Il me semble donc que le test de synchro n'est pas requis dans le cas 3 et que le tir est alors automatiquement résolu avant la MAC. Le champ de tir est encore nettement ouvert même après le positionnement de la MAC aux 2/3.
MASSON Bruno a écrit:cas 3
<...>
on peut dire que si B veut attendre que A ait tiré pour être sûr, il perd 1 PA pour ça, mais il ne lui en reste qu'un et il ne peut donc charger à ce tour....
Je serais OK avec cette interprétation si le texte de la règle n'indiquait pas une autre lecture possible.
C'est d'ailleurs à cause de ton raisonnement que je me demandais si, dans l'esprit de la règle (et même si texte semble dire le contraire), le test de synchro ne devrait pas être généralisé à toutes les situations de tir et MAC combinés sur la même cible pour représenter les situations où le commandant de la MAC lance son action trop tôt et avant que le tir de soutien n'ait été efficace.
On a testé la synchro pendant notre partie mais, autant ça me semblait logique de le faire dans le cas 2, autant je n'en étais pas certain dans le cas 3. Le tir du carré est alors la continuation du tir de la phase précédente : le carré délivre donc plusieurs salves en continu pendant les 30 minutes du tour. Il ne fait donc pas de pause et la ligne adverse est certainement sous feu efficace quand la charge arrive. Ludiquement, la seule question est de savoir si c'est le PAP du premier feu ou celui du second feu dont on tient compte pendant le test de moral de la ligne adverse.
MASSON Bruno a écrit:pour la compagnie de tirailleurs de A, c'est non. comme tout le bataillon, elle est réputée avoir tiré pendant la phase précédente (simplification, mais qui représente le fait que le bataillon a agit, et coupe court aux pinaillages). il ne lui reste plus que 2 PA fusil vides; il en faut 1 pour se détacher et 1 pour recharger....
Je suis d'accord que détacher les légers pendant le cas 3 est impossible pour les arguments que tu avances.
Ma question était dans le cas 2. On a alors :
- Le carré se déplace (1 PA) et tire (1 PA)
- Pendant ce temps, la compagnie de légers se détache (1PA), se déplace (1PA) et tire (1 PA)
Question annexe dans ce cas, le PA utilisé par les légers pour se détacher est il aussi enlevé au reste de l'unité ?
J'ai toujours joué que non mais je ne suis pas sûr.
La question couvrait aussi le cas général : un carré peut il détacher sa compagnie de légers ?
Pour une ligne ou une colonne, le positionnement de la compagnie de légers en bout de ligne/tête ou queue de colonne ne brise pas la formation de l'unité mère lorsqu'il se détache. Dans un carré, le détachement brise la formation et je ne serai pas choqué que, si le détachement est possible, le carré doive dépenser au moins 1 PA (voire le coût de formation en carré) pour "boucher le trou" créé par le départ des légers.
C'est d'ailleurs cet argument qui a conduit mon partenaire a me demander si le carré pouvait détacher sa compagnie de légers. On a joué que oui mais je cherche ici une confirmation que ce n'est pas un non sens historique.
Les manuels de l'époque envisagent ils des compagnies de légers quittant des carrés formés ?
Comme les carrés servent à contrer la cavalerie et que les tirailleurs restent loin de celle-ci, je soupçonne que le cas n'est même pas envisagé par les manuels théoriques mais ont ils prévu le cas où on forme un carré en conservant la compagnie de légers en surnuméraire à l'intérieur du carré, afin de pouvoir la sortir en écran si les cavaliers ennemis ne s'approchent pas et que le carré est pris à parti par de l'infanterie ennemie ?
Si oui, le malus de compagnie détachée me semblerait applicable même si les légers sont au milieu de la formation.
MASSON Bruno a écrit:de plus, ne pas oublier que le rôle d'une compagnie de tirailleurs est de couvrir son unité mère, pas de se propulser dans une position inconnue en abandonnant son bataillon. ne pas oublier aussi qu'elle doit rester au maximum dans la 2e UD, pas sûr qu'elle puisse se projeter dans le flanc de l'ennemi si leur bataillon est à P2....
Le carré n'avait aucun adversaire direct. Il était couvert par un escadron de dragons légers et une compagnie de rifles. Hormis la ligne d'infanterie adverse, les adversaires les plus proches sont 2 escadrons de chasseurs à plus de 30cm de là (c'est leur présence qui justifie la formation en carré et la présence du carré et des rifles qui fait que les chasseurs n'osent pas charger les dragons légers à 2 contre 1).
Tactiquement, le carré est en soutien de l'attaque de B contre la ligne adverse et la compagnie de légers peut aisément se poser sur le flanc de la ligne adverse tout en restant à P2 du carré (même en mesurant autour de la mare). Elle contribue alors efficacement à la mission de son unité mère contre laquelle ne pèse aucune autre menace.
C'est difficile à représenter sur un schéma ASCII, mais la ligne adverse arrive avec un angle d'à peu près 30° sur mon dispositif et son avance l'amène à côté de la mare. Son flanc serait donc largement ouvert par rapport à la menace que représente le carré si elle continuait sa progression. Dans la position du cas 3, le carré se trouve dans l'angle mort de la ligne adverse.
C'est pour ces raisons que détacher les légers ne m'a pas semblé abusif (d'autant que les légers adverses étaient déjà occupés par les légers de B).