Comme Thierry, je préfère le terme "attaque en vagues"REMY Nicolas-Denis a écrit:Historiquement, et c'est difficile à reproduire sans arbitre, ce genre de situation (puisque tu soulignes la présence de nombre de cavaliers) est ce que les cavaliers appellent des "attaques en marteau" (le terme marteau vient de la position géométrique de la situation non d'autre chose). Les meilleurs exemples de ce genre d'attaques sont Auerstaedt et Waterloo.
Déroulement de l'attaque : le premier escadron attaque et échoue (arrêt ou autre), il éclate alors sur les côtés laissant la place pour une seconde attaque et ainsi de suite.
A Auerstadt, il y a eu douze attaque de suite par moment en 35 minutes.
Pourrais tu décrire plus en détail les cas historiques auquel tu fais allusion ?
Il me semble que les deux cas que tu cites se terminent en échec global pour les attaquants. Existe-t-il des exemples historiques où une attaque en vagues a été couronnée de succès ?
Si oui, sait on combien de vagues ont été nécessaires pour faire craquer l'ennemi ?
Existe-t-il au contraire des situations historiques où une attaque en vagues a dégénéré en un échec généralisé ?
Je pense en particulier à l'assaut du corps de Drouet d'Erlon à Waterloo : est ce un cas voulu d'attaque en vagues qui s'est mal fini par l'intervention non prévue de la cavalerie anglaise ?
Les larges espaces entre les diverses colonnes du dispositif étaient ils ceux anticipés pour effectuer les démasquages de l'attaque en vagues ?
Est il courant d'avoir des attaques en vagues avec de l'infanterie ou bien ces situations sont elles surtout des attaques de cavalerie (comme la charge des cuirassiers à Waterloo) ?
Une attaque en vagues est elle nécessairement une charge ?
Y a-t-il des situations de marche au feu en vagues ? Le cas de D'Erlon a Waterloo serait il une tentative d'innovation en ce sens ?
Au 18ème siècle, je me souviens avoir lu au moins une situation où jusqu'à 7 couches de bataillons français en ligne sont venues "user" un dispositif anglais qui n'avait "que" 2 ou 3 couches d'épaisseur (sans succès dans mon souvenir, la qualité du feu anglais faisant que les attaquants s'usaient beaucoup plus vite que les défenseurs). Dans mon souvenir, il n'y avait pas vraiment alors de notion d'attaques successives rapides destinées à saturer et épuiser l'ennemi, mais plutôt le traditionnel changement de lignes utilisé à cette époque pour exposer au feu des troupes fraîches contre un adversaire qui l'est moins, celui ayant le plus de réserves finissant par l'emporter
La règle n'est pas très explicite sur la résolution de ce genre de situation et j'aimerai beaucoup voir un jour écrit une procédure claire et complète sur ce sujet
Parmi mes questions :
- Comment la programme-t-on en jeu simultané ?
Le plus simple est que toutes les unités reçoivent un marqueur MAC et que l'organisation "en vagues successives" soit clarifiée au moment où les ordres sont révélés (en général, l’exiguïté du front de la cible ne permet de toute façon pas que ces charges soient simultanées - que se passe-t-il au moment où une unité qui a échoué éclate et laisse la place aux suivantes ?
J'ai beaucoup de questions sur la gestion de ce moment ludique- Comment l'unité qui "éclate" compte-t-elle dans le rapport amis/ennemis ?
La règle p.13 dit qu'une unité qui en démasque une autre est comptée REPLI SAF puis ARRET FOR) mais est ce applicable à cette situation ?
Si oui, est ce REPLI SAF lors de la résolution de la prochaine attaque et ARRET FOR pour les suivantes ? - faut il compter des PA supplémentaires, en plus de ceux dépensés pour la charge qui a échouée, pour effectuer ce démasquage ? Si oui, combien ?
- Quid si l'échec a mis l'unité dans un état de moral négatif ?
Le démasquage prévu est il encore applicable et réalisé ou bien les effets du moral négatif subi ont ils priorité et font échouer toute l'organisation séquentielle prévue ?
Une fuite déclarée (cette fois comptant retraite et non repli) permet elle alors de démasquer quand même et de poursuivre l'attaque en vagues ? - Une unité ennemie disponible localement est elle autorisée à demander opportunité contre l'unité qui démasque ?
Un ennemi REPLI SAF le serait usuellement
Si oui, cette opportunité interrompt toute la procédure et risque fort de transformer le démasquage souhaité en un "repoussé en désordre en plein dans le dispositif ami", avec interpénétrations et échec de toute l'organisation prévue
- Comment l'unité qui "éclate" compte-t-elle dans le rapport amis/ennemis ?
- Comment est gérée la situation pour l'unité cible ?
- Fait elle un test de moral unique pour la première attaque ?
le résultat obtenu étant ensuite modifié par les allures gagnées des nouveaux adversaires, les allures résiduelles après chaque feu d'arrêt et les replis vus lors de chaque démasquage - Faut il au contraire refaire un test pour chaque nouvelle attaque ?
Dans cette option, le moral du défenseur ne descend que par l'effet des PA d'excédents cumulés pour recharger et tirer - Le défenseur peut il "économiser" son feu en n'affectant qu'une partie de ses tireurs à chaque vague ?
On pourrait arguer que c'est totalement ludique et qu'il faut avoir une moral d'acier et une sacrée confiance dans le tir des pelotons voisins pour ne pas se défendre face à une charge directe mais l'histoire enseigne un principe bien différent : contre les Highlanders à Culloden, les Anglais ont développé et mis en place une tactique de combat où chaque soldat attaque l'adversaire qui agresse son voisin, lui permettant ainsi de ne pas être gêné par son bouclier et confiant dans le fait que son voisin éliminera son adversaire direct.
La confiance à propos du soutien de ses voisins est une chose assez naturelle dans une armée bien entraînée (l'entraînement servant d'ailleurs à acquérir cette confiance)
- Fait elle un test de moral unique pour la première attaque ?