MAC en opportunité

Destiné aux questions de joueurs confirmés.

Modérateurs: MASSON Bruno, FONTANEL Patrick, MANÉ John-Alexandre

MAC en opportunité

Messagepar AUGER Vincent sur 14 Sep 2009, 23:00

Quelques questions plus pointues en complément du sujet initié dans la zone des débutants


1° si une avance lente est un POR de moins d'une UD, une unité avec un général faisant moins de 2UD est elle en avance lente ? I.e. l'UD de bonus du général est elle "gratuite" pour ce point de règle ?

1° bis : un carré se déplaçant de 2UD grace à un général est il éligible à une opportunité de cavalerie ?
Si oui, est il considéré formé ou ni formé ni SAF ?

2° Une unité ayant subi une opportunité de cavalerie a testé et effectue son tir, est elle encore ni formée ni SAF ? La réponse détermine si elle peut bénéficier du bonus 1er feu formé si ce dernier est éligible.

3° Dans l'extrait du petit précis cité par Patrick, il y a une phrase qui me paraît dangereuse et inutile :
L’INF en mouvement contactée par la cavalerie compte SAF pour le CAC.
elle est
  • inutile car la cavalerie ne peut contacter l'infanterie que si cette dernière est tombée SAF au moral, donc toute infanterie (en mouvement ou non) contactée par la cavalerie est au moins SAF (pour le CAC, le moral et tout le reste)
  • dangereuse car un joueur vicieux et malhonnête qu'un test de moral aurait envoyé en désordre pourrait même arguer de la phrase pour dire que le combat se résout avec seulement les malus/bonus de SAF et non ceux du DES.

4° La règle dit
Les obstacles linéaires qui pénalisent le MouVemenT ou la formation nient la possibilité d'Opportunité.

Cette phrase me semble incomplète. Prise littéralement telle quelle, elle signifie qu'une rivière ou une haie interdit à une artillerie de demander un tir d'opportunité de flanc !!! Je suggère de remplacer la fin de la phrase par "nient la possibilité d'une MAC d'opportunité, mais n'empêchent jamais un feu d'opportunité"

5° A propos des distances d'arrêt :
Sauf erreur, elles sont de
    1 UD par allure pour des cavaliers,
    0 pour POR et PAC d'infanterie, 1 UD pour PCH
Supposons qu'un escadron soit en embuscade sur une route entre 2 forêts de tel sorte que son cône de visibilité est réduit à 4 ou 5 cm de large.
Une unité de cavalerie passe devant la forêt au PAC et franchit perpendiculairement la route.
Même si l'opportunité est demandée, la distance d'arrêt de la cible est elle qu'elle s'arrêtera hors du cône de charge de l'opportuniste.
Comment résoudre cette situation ?
J'admets volontiers qu'elle est tordue. Mon premier réflexe serait d'interdire l'opportunité, car le temps de vulnérabilité de la cible est trop court pour être exploitable, mais ce serait ouvrir la porte à bien des complications.
quid si opportunité de flanc sur trou de moins d'une UD ?
AUGER Vincent
 

Re: MAC en opportunité

Messagepar FONTANEL Patrick sur 18 Sep 2009, 04:49

Vincent,

Je réponds avec plaisir à tes questions pointues que je suscite moi-même en général, sans doute parce que je suis plus tordu et pointilliste que la moyenne…

AUGER Vincent a écrit:1° si une avance lente est un POR de moins d'une UD, une unité avec un général faisant moins de 2UD est elle en avance lente ? I.e. l'UD de bonus du général est elle "gratuite" pour ce point de règle ?

Une « avance lente » est certes forcément réalisée au POR mais peut se réaliser jusqu’à la distance maximale autorisée par la règle (par exemple 2 UD pour une ligne d’INF). Le terme d’ « avance lente » n’est qu’une image : c’est un POR.
Il n’y a aucun rapport entre allure, présence d’un général et distance franchie sinon que :
- Selon son allure, une unité ne peut pas dépasser une distance maximale fixée par la règle
- un général donne seulement un bonus d’1 UD au mouvement ce qui permet d’accroître cette distance maximale franchissable d’1 UD. Du point de vue du mouvement, un général est strictement inutile si l’unité ne dépasse pas la distance maximale franchissable de base (3 UD pour INF en COD au POR par exemple).

Le joueur doit préciser si l’unité s’arrête ou non à l’issue de son mouvement : c’est la signification du marqueur d’allure qui est alors laissé devant l’unité. En général, du point de vue tactico-ludique, il vaut mieux être arrêté à l’issue du mouvement puisque cela ne coûte rien en PA (ni l’arrêt ni le redémarrage au tour suivant) et qu’il est plus difficile de réagir si on est en mouvement (il faut s’arrêter d’abord, 1 PA par allure).

AUGER Vincent a écrit:1° bis : un carré se déplaçant de 2UD grace à un général est il éligible à une opportunité de cavalerie ?
Si oui, est il considéré formé ou ni formé ni SAF ?


Toute avance de plus d’une UD aboutissant dans la DT de CAV permet l’opportunité à cette dernière. Peut importent la formation de l’INF et la distance effectivement parcourue dans la DT.
Si cette avance est faite au POR, l’arrêt de l’INF est automatique et gratuit face à l’opportunité de CAV. Il ne s’agit pas alors d’un test de réaction mais d’un test « normal ». La formation de l’INF demeure inchangée et est prise en compte normalement par la CAV et l’INF dans leur test.

AUGER Vincent a écrit:2° Une unité ayant subi une opportunité de cavalerie a testé et effectue son tir, est elle encore ni formée ni SAF ? La réponse détermine si elle peut bénéficier du bonus 1er feu formé si ce dernier est éligible.

Voilà effectivement une question de pinailleur que l’énoncé formel de la règle rend valable. En fait, ce que L3C veut dire, c’est que le bonus de premier feu de la bataille ne s’applique pas aux tirailleurs, ni aux troupes désunies dans les ECO, BOC ou autres terrains difficiles sur lesquels l’unité ne peut pas maintenir une belle formation en ordre serré prévue dans le manuel.
Si le test, qu’il soit de réaction ou non, indique un feu de la part de l’INF et que celle-ci était physiquement formée (ligne, colonne, carré) au début du test alors elle peut bénéficier du bonus de premier feu de la bataille. Peut importe qu’ensuite elle soit hachée menue par la CAV parce que ce feu a été insuffisant pour l’arrêter.
Ici, comme dans beaucoup d’autres situations, lorsque le test de moral donne un résultat, il ne précise pas spécialement l’état de formation de l’unité (on peut très bien imaginer les hommes du premier rang qui tirent alors que les rangs suivants se débandent, ou toute autre situation analogue ou l’unité se délite partiellement et donc perd en réalité la belle formation qu’elle avait) mais cela n’a pas d’importance puisque tout est conçu pour donner un résultat global de l’action par la confrontation des deux tests de moral de l’attaquant et du défenseur.

AUGER Vincent a écrit:3° Dans l'extrait du petit précis cité par Patrick, il y a une phrase qui me paraît dangereuse et inutile :

L’INF en mouvement contactée par la cavalerie compte SAF pour le CAC.
elle est
inutile car la cavalerie ne peut contacter l'infanterie que si cette dernière est tombée SAF au moral, donc toute infanterie (en mouvement ou non) contactée par la cavalerie est au moins SAF (pour le CAC, le moral et tout le reste)
dangereuse car un joueur vicieux et malhonnête qu'un test de moral aurait envoyé en désordre pourrait même arguer de la phrase pour dire que le combat se résout avec seulement les malus/bonus de SAF et non ceux du DES.

Tes remarques sont globalement justes : je vais supprimer cette phrase et revoir le paragraphe qui la contient.
Je ne vois pas pour l’instant de situations tactiques où cette phrase serait utile. Dans l’esprit et par principe,
Diégo impose une DDF à toute INF contactée en mouvement par de la CAV mais cela s’appliquerait à une situation où l’INF n’a pas testé en réaction, ce qui semble ne jamais arriver sur nos tables (il faut que le joueur le fasse exprès pour attendre de flanc l’ennemi sans rien faire).

AUGER Vincent a écrit:4° La règle dit

Les obstacles linéaires qui pénalisent le MouVemenT ou la formation nient la possibilité d'Opportunité.

Cette phrase me semble incomplète. Prise littéralement telle quelle, elle signifie qu'une rivière ou une haie interdit à une artillerie de demander un tir d'opportunité de flanc !!! Je suggère de remplacer la fin de la phrase par "nient la possibilité d'une MAC d'opportunité, mais n'empêchent jamais un feu d'opportunité"


Remarque fort juste. Je m’étonne de ne pas l’avoir faite avant toi ! J’ai trouvé aussi pinailleur que moi… Bienvenue au club !!
Proposé :
Les obstacles linéaires qui pénalisent le MouVemenT ou la formation nient la possibilité d'Opportunité (sauf le feu).

AUGER Vincent a écrit:5° A propos des distances d'arrêt :
Sauf erreur, elles sont de
1 UD par allure pour des cavaliers,
0 pour POR et PAC d'infanterie, 1 UD pour PCH
Supposons qu'un escadron soit en embuscade sur une route entre 2 forêts de tel sorte que son cône de visibilité est réduit à 4 ou 5 cm de large.
Une unité de cavalerie passe devant la forêt au PAC et franchit perpendiculairement la route.
Même si l'opportunité est demandée, la distance d'arrêt de la cible est elle qu'elle s'arrêtera hors du cône de charge de l'opportuniste.
Comment résoudre cette situation ?
J'admets volontiers qu'elle est tordue. Mon premier réflexe serait d'interdire l'opportunité, car le temps de vulnérabilité de la cible est trop court pour être exploitable, mais ce serait ouvrir la porte à bien des complications.
quid si opportunité de flanc sur trou de moins d'une UD ?

J’aime ces situations tordues.
1er cas : l’embuscade est connue du joueur ennemi.
Ma première réponse se base sur le principe suivant : même si les unités ne se voient pas, les joueurs eux les voient très bien. En outre, on peut imaginer qu’un certain nombre d’éclaireurs ou d’officiers sont détachés en avant pour déclencher à temps les contre charges. Donc l’unité qui passe sait très bien qu’il y a des ennemis et donc qu’elle ne va pas passer bêtement mais chercher à faire face à la menace : elle va donc faire mouvement en direction de la menace et sans doute déclencher une marche au contact en pénétrant dans la DT de l’ennemi.
Inversement, l’unité en embuscade va évidemment s’ébranler à temps pour intercepter le passant. Je te concède que c’est plus facile à faire ludiquement que physiquement mais bon, il faut rester simple…

2ème cas : l’unité en embuscade est invisible ou le joueur (se mettant en défaut) la considère comme invisible.
Si le joueur de l’unité en défaut est une « brute » et qu’il avance inconsciemment tout droit
Ou
Si l’unité en embuscade est physiquement cachée (non montrée) au joueur
alors il suffit d’appliquer « bêtement » la règle sans trop se poser de questions :
Opportunités : à tout moment d'un TDJ, si une unité, ou groupe d'unités évoluant ensemble*, du Joueur En Phase (JEP) comme du NEP vient à se trouver en défaut** et que l'ENI est à même d'en profiter (Unité disponible à Distance Tactique et disposant encore de 2 PA au moins) ce dernier annonce "opportunité" au joueur adverse qui doit suspendre son action en cours et subir celle de l’ENI sur son unité en défaut avant de résoudre ses propres actions. Il ne peut y avoir opportunité sur une opportunité dans une même phase.

L'opportuniste teste son MORal à 1/3 de Distance de son avance éventuelle et, en cas de réussite, oblige le JEP à tester en Réaction comme s'il était le NEP.

Donc dès que l’unité en défaut passe dans le « cône » de la CAV en embuscade, on arrête son mouvement et on résout l’opportunité : la CAV en embuscade avance d’1/3 de distance, si l’unité en défaut veut fuir c’est trop tard pour éviter les pertes de poursuite puisqu’elle est déjà à DT, si elle ne fuit on teste l’opportuniste puis l’unité en défaut.
L’unité en défaut peut choisir (en fait elle y est quasiment contrainte sinon c’est la défaite assurée) de se réorienter et de contre charger la menace.
Cela nécessite donc de payer les PA requis (1 PA de perdu, X PA pour changer d’orientation de plus de 30°, a priori rien à payer pour ralentir : on ne se préoccupe pas de savoir si le CHO peut ou ne peut pas se faire au PAC). Le test donne ensuite le résultat de l’opération dans la colonne « Unité MAC ou Contre MAC » du tableau des situations. La limitation d’allure maxi imposée par le résultat du test et/ou les PA en dépassement devraient finalement donner un avantage décisif à l’unité en embuscade. A l’issue de son test, on tournera l’unité en défaut pour qu’elle fasse face à la menace, si le test la donne « Repli » ou mieux. Sinon elle passe dos à l’ennemi car en retraite ou déroute d’emblée.
Eventuellement, si la distance entre les deux unités au moment du test est inférieure à 1 UD et que le moral de l’unité en défaut lui permet quand même de charger au PCH (C’est de la Vieille Garde toute fraîche commandée par un général à gros bonus par exemple) alors on limitera cette contre-MAC au PAC puisqu’il n’y a pas la distance nécessaire pour passer du PAC (allure initiale de l’unité en défaut, supposée maintenue puisque le test de réaction est une grande réussite) au PCH.

Pour en rajouter sur le test de réaction, il faut noter un paradoxe apparent : La résolution d’une action visant à attaquer un ennemi de flanc (respectivement de revers) ne se terminera jamais par un combat effectivement dans le flanc (respectivement le revers). Car soit le test de réaction donne d’emblée un résultat de retraite ou déroute et l’unité part dos à l’ennemi, soit le test donne « Halte » ou plus et l’unité est tournée face à la direction de la menace puis l’action est résolue (en général l’unité perd le combat du fait de la limitation au feu ou CAC donnée par le test et/ou du fait des points de pénalité).


Voilà !
A+ ,
La force d'une armée, comme la quantité de mouvement en mécanique, s'évalue par la masse multipliée par la vitesse.
[Napoléon Bonaparte]
FONTANEL Patrick
 
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