par FÉDOR Frédéric sur 14 Jan 2011, 13:48
On parle aujourd'hui de pirates dans la Mer rouge, mais la guerre de course sous la Révolution et l'Empire a fait rencontrer d'autres pirates et corsaires, pas seulement Lafitte. Et les autres ne se sont pas arrêtés pour voir passer Napoléon en Méditerranée, poursuivi par Nelson. La flotte française manque de bras et de marins entre 1813 et 1815. On se bat par exemple au large de Marseille, sur des frégates neuves, mais avec 1/3 de l'équipage seulement. Et l'on doit rentrer au port au plus vite. La bataille de Lissa, en Adriatique montre aussi la lenteur française, pas seulement espagnole et celle de Trafalgar. J'ai joué durant un an à des règles navales aux Nerviens, à Seclin près de Lille, et force est de constater que le français est lent & doit conserver ses voiles de bataille moins longtemps que le britannique pour concentrer son attaque sur son navire amiral. A l'époque le britannique peut jouer en une seule ligne de combat, le français doit au moins mettre deux à trois navires en serre-file et en double file arrière pour espérer faire un bon combat. Où contraint à l'abordage. Les marins français étant réputés étant meilleurs à l'abordage que les nombreux canonniers anglais. Même si le capitaine français n'est pas toujours un cuisinier ! D'où les corsaires français qui partent de Dunkerque, de Saint-Malo. La piraterie se développe quand on est trop pauvre ou moins puissant que les autres. Et à l'époque, c'était déjà une lutte contre un Empire jeune et révolutionnaire et des monarchies anciennes, tutélaires et assises sur de vieux navires, donc nombreux. Cà n'est rien d'autre... D'où la prolifération de l'esprit pirate et corsaire. Le français est plus corsaire, et attaché au souverain à la nation, comme le corsaire Jean Bart à Louis XIV. L'Anglais depuis Drake, est davantage pirate... Un pirate, un corsaire et un flibustier, ce n'est pas pareil ! On respecte le corsaire plus noblement chez le français ; on continue à mépriser le pirate chez l'anglais, ce qui est bien dans son esprit et sa coutume... Autres temps ; autres moeurs. La lutte du pot de terre contre la fortune de mer... Horatio Nelson et Lady Hamilton eux sont atypiques, napolitains & étrangers forcément à l'affaire qui nous concerne. Tout cela n'est pas très sérieux. Donc impossible d'avoir des corsaires chez les britanniques !
Professeur Frédéric Fédor.