Aussi appelée la "Stratégie du Ptikayou"
(ce message n'a pas valeur de révélation historique majeure, juste une transposition Belliludiste de ce qui s'est passé pendant plus de 2 ans à la frontière Hispano-Portugaise entre les Anglais et les Français)
Les armées des deux belligérants se présentent donc de chaque côté d'une grande plaine, effectif équivalent, position forte des deux côtés, bref, il est clair pour tout le monde que celui qui attaquera aura perdu...
Les deux généraux en chef se détachent de leur armée et se rencontrent au milieu du no-man's-land.
Le Français:
-"Bon cette fois c'est dit, c'est vous qui attaquez, hein!"
Vilainton :
-"ha non, c'est pas possible, et de toutes façon, l'armée française, on m'a toujours dit qu'elle était super forte en attaque, allez-y, vous gagnerez cette fois-ci, c'est sûr !".
Le Français :
-"non, non, ça on l'a déjà montré la dernière fois, maintenant à vous, on m'a dit que l'Armée Britannique arrachait tout quand elle attaquait, mais je l'ai jamais vu, allez-y !"
Vilainton :
-"Aujourd'hui c'est pas possible, il fait trop chaud, désolé."
Le Français :
-"Ah ok je comprends, c'est pas grave, on va attendre demain, il fera peut-être moins chaud , et vous pourrez attaquer."
Vilainton :
-"D'accord, on attend aussi ; moi je vais juste poser un Ptikayou".
Le Français (un peu interloqué, méfiant, prêt à être effrayé) :
-"Un Ptikayou ? c'est quoi ça, une nouvelle arme secrète ? C'est pas dans les règles et c'était pas prévu, il me semble !"
Vilainton (rassurant et un peu paternaliste) :
-"Nooon, c'est pas du tout ça, pour nous un Ptikayou c'est juste un galet rond, pas trop gros, comme celui-là. Vous voyez, je le pose ici par terre, ça gêne personne, et c'est pas menaçant du tout".
Le Français (qui ne comprends manifestement pas, mais qui n'est pas impressionné) :
-" Ah bon, allez-y, pas de soucis".
Vilainton (amical) :
-"Et surtout, si vous vous sentez agressé par lui, surtout dites-le, je l'admonesterai sans retard !"
Le Français :
(les deux armées commencent à creuser et faire des redoutes dans la journée)
Le Jour suivant, même scène, les deux se retrouvent.
Le Français :
-"Bon c'est dit, aujourd'hui, vous attaquez !"
Vilainton :
-"Ah non, hier c'était notre tour, mais on a pas pu, mais aujourd'hui c'est le vôtre".
Le Français :
-"Non, non, on attaquera pas, désolé, mais y a pas moyen pour aujourd'hui".
Vilainton :
-"Bon bin tant pis, on va attendre encore demain, en attendant je vais poser un deuxième Ptikayou".
Le Français :
-"Euh, pourquoi ?"
Vilainton :
-"Bin vous voyez, hier soir on m'a dit que le premier se sentait seul, qu'il pleurait dans la nuit, et que ça empêchait mes soldats de dormir. Donc je lui met un compagnon à côté !"
Le Français (qui commence à se poser des questions sur la raison de son interlocuteur) :
- "Vous êtes sûr ? Moi on ne m'a rien signalé. Enfin, allez-y".
Le 3e Jour, idem.
Le Français :
-"Bon ça-y-est, en plus c'est votre jour, vous allez attaquer, là".
Vilainton :
-"Non, pas aujourd'hui, hier soir y a un de mes chiens qui est mort, je l'aimais beaucoup, là j'ai pas le moral je peux pas attaquer. Mais allez-y vous, faut pas que ça vous gêne, attaquez!"
Le Français (qui n'a pas vu Ivanoë de Richard Thorpe, bien sûr, et qui sent moyen l'attaque de la forteresse par une charge de cavalerie, ou toute offensive idiote du même genre) :
-"Mouif, faut que j'en parle à mes généraux, mais je ne pense pas qu'ils soient d'accord, on a rien prévu, on est pas prêt, c'était votre tour en fait..."
Vilainton :
-"ah ok, en attendant, je vais poser un troisième Ptikayou".
Le Français (qui se demande à quoi ça sert ces histoires) :
-"Mais j'ai demandé hier soir, les deux premiers ont pas pleuré, la nuit a été calme".
Vilainton (confidentiel) :
-"Justement, j'avais pas fait gaffe, hier j'ai mis un Ptikayou femelle et l'autre c'était un mâle, donc là ils on un petit".
Le Français :
-"Euuuuh ouais, d'accord "
le quatrième jour.
Le Français :
-"Ca va mieux aujourd'hui, bien dormi, tout va bien, vous allez attaquer ?"
Vilainton :
-"Avec cette chaleur, non, on peut pas, désolé, il fait encore plus chaud qu'avant".
Le Français (un peu désabusé) :
-"Bon tant pis, demain sans faute alors !"
Vilainton :
-"Certainement, je vais donc juste poser un Ptikayou".
Le Français :
-"Encore un ? C'est quoi l'idée cette fois ?"
Vilainton :
-"Bin en fait, trois, moi, j'aime pas bien, donc voilà ! Et puis avec un quatrième ça fait un joli carré, c'est mieux, quoi".
Le Français (qui ne cherche plus vraiment à comprendre) :
-"Ah......ouais ouais ouais......à demain !"
Et normalement, si on a affaire à un Français bas de plafond comme 80% des officiers supérieurs de l'Armée Napoléonienne, au bout de 15 jours de ce traitement, le général charge à la tête de ses troupes avec la bave aux lèvres et les yeux injectés de sang. Au bout de 10 minutes, 20% de son armée est hors de combat et le reste court dans la plaine comme des poules, avec lui qui court après pour les rattraper.
Vilainton (Qui l'apostrophe de loin, serviable) :
-"Bin non, revenez, on a pas fini !"
Le Français :
-"Désolé, mais là j'ai piscine, donc faudra prendre rendez-vous plus tard..."
Vilainton :
-"Rhhhoooo, pas drôle ! Bon eh bien qu'est-ce que je vais faire de tous mes Ptikayous, maintenant...?"
Si au contraire, on a affaire à une pointure dans la Stratégie chez les Français, qui comprend que L'Anglais tente de le faire craquer au moral, la situation s'éternise. Mais au bout de 6 mois (ou un an, ou deux, c'est pas important).
Le Français :
-"Bonjour ! Aujourd'hui vous n'attaquez pas non plus ? Et comment vont vos Ptikayou ? Vous en rajoutez un de plus ?"
Vilainton :
-"Non, aujourd'hui je vais changer ; j'en retire un !"
Le Français (perdu) :
-"En retirer un ? Mais pourquoi, qu'est-ce qu'il a fait ?"
Vilainton :
-"En fait, je ne devrais pas vous le dire, mais on l'a arrêté juste avant qu'il attaque une de vos sentinelles cette nuit, et ça ça ne se fait pas chez mes Ptikayou !"
Le Français (imperturbable en extérieur, mais qui n'en pense pas moins à l'intérieur) :
-"Ah bon, c'est fort aimable à vous de vous soucier de mes sentinelles, merci.
L'Enorme Tas de Ptikayou
-"Krrrrrrrrrr......Brodoblooom!!!"
Le Français (enseveli avec toute son armée sous les 358 714 mètre cubes de Ptikayou qui se sont éboulés) :
-"Aaargll...."
Vilainton (serviable) :
-"Vous vous rendez ?"
Le Français (assez mort) :
-"......."
Vilainton (à son état major, qui opine du chef illico) :
-"Je vais prendre ça pour un oui ! "
Moralité :
Méfiez-vous des idées stupides des Anglais