"Leipzig 92 à Coëtquidan"

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Re: "Leipzig 92 à Coëtquidan"

Messagepar MANÉ Diégo sur 04 Nov 2013, 23:41

Voici les ordres de Napolyon à Macdonald pour le 16 octobre.

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Grand Quartier Général de la Grande Armée
Le Major-Général au Maréchal Macdonald à Taucha

Reüdnitz, le 16 0ctobre, 2 heures du matin

La volonté de l'Empereur,
Monsieur le Maréchal Duc de Tarente,

Est que vous formiez la gauche de l'Armée pour la bataille que sa Majesté compte livrer ce jour à l'Armée de Bohême établie entre Cröstewitz et Gross-Pössnau.
Le QG sera à la Bergerie de Mensdorf.

Vous disposerez de votre XIe CA, du IIe CC du Comte Sébastiani, déjà sous vos ordres, et des autres formations que l'Empereur sera à même de vous envoyer selon les circonstances et dont il vous informera le moment venu.

Vos troupes feront un à gauche et se dirigeront sur Engelsdorf puis Gross-Pössnau en passant entre la Redoute Suédoise et Seyfertshayn qui auront été occupés par le IXe CA pour faciliter votre entrée en ligne.

Le général Sébastiani suivra une route parallèle, défilant à l'Est de Sommerfeld, Klein-Pössnau, Seyfertshayn, de sorte à garantir votre flanc gauche contre les entreprises de l'ennemi.

Dès votre entrée en ligne, que l'Empereur calcule vers midi, le Maréchal Augereau à l'ordre de soutenir votre flanc droit en attaquant le bois entre la Redoute Suédoise et Gross-Pössnau.

Il serait bon que vous preniez langue avec le Maréchal Augereau pour qu'il vous informe des développements de la situation avant que votre corps ne débouche.

Vous l'avez compris, votre aile constitue la "masse tournante" du dispositif. Les dispositions sont prises pour que votre entrée en ligne soit fracassante.

Aussi ne vous attardez pas à des opérations de détail. Activité, activité, vitesse, mon cher Duc, l'Empereur se recommande à vous !

Sa Majesté veillera personnellement à lancer en avant les divers corps au fur et à mesure de votre avance.

Une fois sauté le verrou de Gross-Pössnau, votre direction générale sera la hauteur qui lie Liebertwolkwitz à Störmthal.

Sa Majesté suppose l'ennemi en ligne devant Seyfersthayn, la Redoute Suédoise et tenant Gross Pössnau et son bois.

Si l'ennemi se trouvait davantage en retrait et que vous ne puissiez l'envelopper vous-même il faudrait du moins le pousser en direction du Bois de l'Université où il perdrait toute cohésion.

La maîtrise de Störmthal même et du Bois de l'Université sont importantes, mais moins que la prise de Gülden-Gossa et de Görhen si l'occasion s'en présentait.

Ces points seront attaqués du Nord lorsque vous les menacerez de l'Est.

Gardez vous toutefois du Sud lors de votre progression au delà du Bois de l'Université, l'ennemi disposant sans doutes de puissantes réserves de ce côté.

La prise de Göhren puis Cröstewitz consommerait la séparation de l'Armée de Bohême en trois tronçons et la mettrait hors de cause pour longtemps...

C'est l'affaire de la "masse de rupture" constituée par la Garde qui s'engagera sur l'ordre de l'Empereur dès que votre irruption sur le flanc droit de l'ennemi lui aura fait commettre quelque sottise.

Pendant ce temps, au Nord de Leipzig, le Prince de la Moskowa, avec les IVe et VIe CA et le IIIe CC mettra en échec l'Armée de Silésie qui s'avance dans cette direction.

Le Comte Souham reçoit en même temps que vous l'ordre de mettre en mouvement le IIIe CA de Mockau et Schönfeld pour Zweinaundorf et Holzhausen où l'Empereur décidera, selon les circonstances, de l'employer au centre ou de l'ajouter à votre commandement à la gauche.

L'Empereur me charge de vous dire qu'il compte sur vous comme au matin de Wagram et que, si ses ordres sont exécutés, la journée aura un retentissement plus grand encore !

Signé : le Prince de Wagram

Alexandre

PS : au reçu des derniers rapports, il est possible que l'Empereur se détermine à passer à l'offensive sans vous attendre. Il m'a chargé de vous en informer, sachant que celà ne fera qu'exciter votre zèle à nous rejoindre au plus vite pour participer aux grandes choses.

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A suivre... les ordres aux troupes du centre sous Napoléon en personne.

Diégo Mané
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Re: "Leipzig 92 à Coëtquidan"

Messagepar SÉBASTIANI Damien sur 06 Nov 2013, 00:59

Ouf ! L'état-major coalisé avait en effet pris stratégiquement la bonne option d’après le commentaire de Diégo. Mais qu'en était-il du contenu et de la transcription tactique sur le terrain ?

Pour ma part c'était un coup de bol que mon chef de corps et sa mission correspondent en tous points à mon tempérament mais plus encore à pouvoir jouer de la "blitzkrieg " au point de me perdre sur les arrières austro-russes.

A présent de ma très subjective perception de terrain, j'ai eu comme je l'indique précédemment, le sentiment que le corps de bataille austro-russe était assez dynamique dans sa défense, voire un peu trop.
Les ordres de l'état major coalisé étaient-ils assez stricts et précis pour tenir ses chefs de corps et jouer les prolongations jusqu'au 17 ou alors les chefs de corps autro-russes ont-ils joui d'une certaine initiative offensive sur le terrain ? Il est bien difficile d'y répondre.

De mémoire et en tout état de cause le corps ennemi immédiatement opposé (Klenau) était assez agressif et concentré. Ce qui m'a toujours surpris d'ailleurs .. comment ai-je pu passer ? 21 ans après je me pose encore des questions tout comme le fait de ne pas avoir engagé une défense autrichienne beaucoup plus disposée en profondeur.
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Re: "Leipzig 92 à Coëtquidan"

Messagepar MANÉ Diégo sur 09 Nov 2013, 16:27

Je poursuis la communication des ordres de Napolyon par ceux destinés au centre de l'armée.
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Grand-Quartier Général de la Grande Armée
Le Major Général au Prince Poniatowski

Reüdnitz, le 16 0ctobre, deux heures du matin

La volonté de l'Empereur,
Prince,

Est qu'avec votre VIIIe CA, et la Division Lefol mise sous vos ordres, vous interdisiez le passage de la Pleisse, dont vous ferez détruire les ponts, de Connewitz à Markleeberg et que vous teniez ce dernier point contre les entreprises de l'ennemi venant du Sud.

Vers midi devrait vous parvenir à Dösen le renfort de la division Dombrowski en provenance de Schönfeld. Le Maréchal Victor à son centre à Wachau. Le IVe CC, entre lui et vous, à l'ordre de soutenir son flanc droit.

L'Empereur à arrêté le principe d'une offensive brutale à huit heures ce matin, quand bien même le
brouillard ne soit pas levé. Cette circonstance permettra même sans doute d'éviter des pertes du fait de la très nombreuse artillerie ennemie.

Voyez ce que vous pouvez envoyer d'infanterie sans dégarnir complètement Markleeberg. Ces forces
s'avançant entre la route et la Pleisse tomberont immanquablement sur Cröstewitz qu'il convient
d'enlever à tout prix. D'autres forces seront dirigées sur ce point, attirant l'attention des défenseurs éventuels, mais n'attaqueront que si votre surprise échoue et après entente sur le terrain pour éviter les méprises dues au brouillard.

Le Maréchal Victor qui est chargé d'enlever Cröbern vous relèvera dans Cröstewitz dès que possible pour que vous puissiez ramener vos troupes à leur mission initiale.

Le Roi de Naples ayant repris de commandement de la cavalerie, vous enverrez vos rapports à l'Empereur qui se tiendra à la Bergerie de Mensdorf.

Signé : le Prince de Wagram
Alexandre

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Grand Quartier Général de la Grande Armée
Le Major Général au Maréchal Victor à Wachau

Reüdnitz, le 16 0ctobre, 2 h 15 du matin

La volonté de l'Empereur,
Monsieur le Maréchal Duc de Bellune,

Est que votre IIe CA prenne l'offensive à 8 h 00 ce matin, quand bien même le brouillard ne soit pas levé. D'ailleurs cette circonstance neutralisera en partie la nombreuse artillerie de l'ennemi.

Votre corps s'avancera droit devant lui en se guidant, la division Dubreton sa droite à la route de
Markleeberg à Cröstewitz mais sans la franchir en direction de la Pleisse. En effet, le Prince Poniatowski faisant une tentative sur Cröstewitz de ce côté là il faut éviter les méprises dues au brouillard.

La 4e division ne s'engagera donc pas contre ce village sans entente préalable avec les Polonais. Si par contre ceux-ci l'enlevaient il conviendra de les relever et de défendre vigoureusement ce point.

Une compagnie du Génie accompagnera la 4e Division avec l'ordre exprès de détruire le pont sous Cröstewitz. Cette mission justifie à elle seule l'attaque de ce matinet est absolument prioritaire. L'infanterie apportera le soutien nécessaire à son accomplissement.

Dès le pont de Cröstewitz entre nos mains lancez de là avec des guides paysans du cru vos deux autres compagnies du génie avec ordre d'aller détruire les deux passages sur la Pleisse à deux kilomètres à l'Ouest. Ces deux compagnies rejoindront ensuite en passant à gué le Gosel au Nord de Cröstewitz. En effet ce dernier pont aura été détruit et l'ennemi risque de s'y diriger depuis Zöbigker sur la Balschke où sont signalées de forte s colonnes des trois armes.

Au Sud de Cröstewitz se trouve le village de Cröbern que Sa Majesté pense fortement défendu. Si l'occasion s'en présente enlevez-le et barricadez-le. Sinon faites vos dispositions pour l'enlever en règle mais sans prêter le flanc à la direction de Göhren où l'ennemi dispose sans doutes de réserves d'élite.

La 5e division aura justement pour guide la route de Wachau à Göhren et fournira l'élément le plus avancé de votre corps de façon à favoriser en la couvrant vers le Sud l'action de vos deux ailes.

Le IVe CC à l'ordre de suivre et de soutenir l'avance de votre centre et de votre droite. N'attendez tout de même pas trop de la cavalerie, comme de l'artillerie d'ailleurs, tant que le brouillard ne sera pas levé. Prudence donc.

La 6e division gravira la hauteur orientée Nord-Sud qui est devant elle et progressera dessus. Cette hauteur se termine justement au Sud par le village de Gülden-Gossa qui est l'objectif désigné de la division. Cette éminence présente aussi en sa pointe Sud un site favorable à l'implantation de votre artillerie une fois le brouillard levé.

La 19e division du Comte Lauriston se liera à votre gauche pour participer à l'attaque de Gülden-Gossa et garantir le flanc gauche de la manoeuvre face à la direction de Störmthal.

La division de cavalerie Pajol flanquera et soutiendra l'ensemble en évoluant entre l'éminence qui termine à Gülden-Gossa et celle qui lie Liebertwolkwitz à Störmthal.

Le Comte Lauriston aura en outre une brigade d'infanterie sur cette dernière hauteur mais qui
n'avancera que vis-à-vis Gross Pössnau.

L'Empereur mise beaucoup sur votre énergie pour la réussite de votre mission, mais vous rappelle à la prudence. En effet, s'il est certain que l'ennemi se trouve déployé de Cröbern à Störmthal, ses dispositions de détail sont inconnues et le resteront jusqu'au lever du brouillard.

Sa Majesté qui aura son QG à la Bergerie de Mensdorf va rapprocher ses réserves de Wachau pour vous soutenir le cas échéant.

En attendant, si la surprise passée votre corps se trouve arrêté par l'ennemi et que vous ne puissiez prendre ou conserver Cröbern et/ou Gülden-Gossa, ligne qu'il ne faut sous aucun prétexte dépasser, vous remplirez quand même les desseins de l'Empereur en y fixant un maximum d'ennemis pendant que Sa Majesté manoeuvrera pour les détruire.

Sa Majesté compte sur vous comme au matin de Friedland et vous fait dire que, si ses ordres sont bien exécutés, la journée d'aujourd'hui aura un retentissement plus grand encore !

Signé : le Prince de Wagram
Alexandre
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Grand-Quartier Général de la Grande Armée
Le Major-Général au Général Lauriston à Liebertwolkwitz

Reüdnitz, le 16 Octobre, 3 h 00 du matin,

La volonté de l'Empereur,
Monsieur le Comte Lauriston,

Est que votre Ve CA soutienne le Maréchal Victor qui doit s'emparer de Gülden-Gossa.

Tienne fermement Liebertwolkwitz qui est le pivot de la manoeuvre conçue par Sa Majesté.

Soutienne le Maréchal Augereau qui doit s'emparer de la redoute suédoise.

En conséquence, la division Rochambeau s'avancera sur Gülden-Gossa en restant à l'Est de la hauteur qui se termine à ce village. Hauteur ou s'avancera la gauche du Maréchal Victor.

La division Rochambeau se gardera sur sa gauche qui sera toutefois flanquée et soutenue par la division de cavalerie Pajol qui évoluera entre les hauteurs.

La division Maison tiendra fermement Liebertwolkowitz avec une brigade et enverra l'autre sur la hauteur en direction de Störmthal mais seulement jusqu'à la hauteur de Gross-Pössnau.
Cette brigade sert là d'élément de recueil à l'attaque de Gülden- Gossa et, si sa situation devenait précaire, après vous en avoir informé, se replierait en retrait de Liebertwolkwitz dont elle formerait réserve.

La division Albert se jettera sur le bois de Gross-Possnau, en garnira les lisières et progressera sur le village même qu'elle occupera si faire se peut. L'important étant de conserver toujours le Nord du bois.

Votre cavalerie évoluera dans le secteur compris entre le bois de Gross-Possnau et la hauteur qui lie Liebertwolkwitz à Gülden-Gossa.

Le QG de l'Empereur pour la bataille sera à la Bergerie de Mensdorf.

L'Empereur sait votre fidèlité et s'en remet à vous pour l'exécution de ses ordres qui sont, vous le savez, les garants de la victoire.

Signé : le Prince de Wagram
Alexandre
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Grand-Quartier Géneral de la Grande Armée
Le Major Général au Maréchal Augereau à Holzhausen

Reüdnitz, le 16 0ctobre, 3 h 15 du matin

La volonté de l'Empereur,
Monsieur le Duc de Castiglione,

Est qu'avec votre IXe CA vous occupiez et teniez la Redoute Suédoise et Seyfersthayn.

Cette mission a pour but de favoriser l'entrée en ligne du Duc de Tarente et du Comte Sébastiani qui arriveront de Taucha vers midi.

Le Duc de Tarente s'entendra avec vous pour son entrée en ligne que vous soutiendrez de toutes vos forces sans cependant jamais dégarnir la Redoute Suédoise tant que l'ennemi sera susceptible d'un retour offensif.

Tout le temps que vous pourrez faire gagner au Duc de Tarente en préparant son mouvement tournant de Seyfersthayn-Gross-Pössnau-Störmthal sera du temps gagné pour la France et pour l'Empereur.

La cavalerie légère du Ier CC sous Chastel à l'ordre de vous soutenir jusqu'à l'arrivée de Sébastiani.
Après quoi, selon les circonstances, elle suivra ce général où retournera entre Liebertwolkwitz et
Wachau prendre de nouveaux ordres.

Vous êtes prévenu de l'arrivée vers Holzhausen pour midi du IIIe CA du Comte Souham qui entre dans la manoeuvre de l'Empereur.

Le QG de l'Empereur pour la bataille sera à la Bergerie de Mensdorf.

Sa Majesté compte sur vous comme au matin de Castiglione et vous mande que si ses ordres sont bien exécutés la victoire sera encore fidèle à nos armes et encore plus belle qu'en Italie si cela se peut !

Signé : le Prince de Wagram
Alexandre
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Grand-Quartier Général de la Grande-Armée
Le Major-Général au Général Kellermann à Dösen

Reüdnitz, le 16 0ctobre, 3 h 30 du matin

La volonté de l'Empereur,
Monsieur le Comte de Valmy,

Est que vous souteniez à 8 H 00 l'action que le Maréchal Victor va entreprendre contre l'ennemi sur
la ligne Cröstewitz-Gulden-Gossa.

Le IVe CC soutiendra la droite et le centre du Maréchal et vous enverrez le Baron Pajol et sa 9e DC soutenir le flanc gauche au Sud de Liebertwolkwitz en évoluant entre les deux hauteurs du secteur.
L'artillerie à cheval du Ve CC pourra suivre ce général.

Vos deux divisions de Grosse Cavalerie resteront en réserve à Dösen jusqu'à nouvel ordre. Elles ne devront s'engager que sur l'ordre de l'Empereur ou du Roi de Naples.

Le QG de l'Empereur pour la bataille sera à la Bergerie de Mensdorf.

Signé : le Prince de Wagram
Alexandre
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Grand-Quartier Général de la Grande Armée
Le Major-Général au Général La Tour-Maubourg à Probtheyda

Reüdnitz, le 16 Octobre, 3 h 45 du matin

La volonté de l'Empereur,
Monsieur le Comte de La Tour-Maubourg,

Est que votre cavalerie légère parte sous le général Chastel se mettre à la disposition du Maréchal
Augereau qui part d'Holzhausen pour occuper la Redoute Suédoise et Seyfersthayn et n'a pas de
cavalerie.

Le corps ennemi repéré en front de Gross-Pössnau et Seyfertshayn dispose d'une cavalerie nombreuse, sans compter les Cosaques qui noient le pays. Chastel aura donc fort à faire pour la neutraliser. Sa mission prendra fin à l'arrivée du Comte Sébastiani, escomptée pour midi à Seyfertshayn. Le Duc de Tarente qui commandera la gauche décidera alors de conserver Chastel ou de le renvoyer à vous.

Votre Grosse Cavalerie sous Doumerc viendra se placer en réserve immédiatement au Nord de Liebertwolkwitz. Elle ne pourra s'engager que sur l'ordre de l'Empereur ou du Roi de Naples.

Le QG de l'Empereur pour la bataille sera à la Bergerie de Mensdorf.

Signé : le Prince de Wagram
Alexandre
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... à suivre... les ordres à la Garde Impériale

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Re: "Leipzig 92 à Coëtquidan"

Messagepar MANÉ Diégo sur 15 Nov 2013, 17:38

Voici les ordres donnés par Napolyon à la Garde Impériale et au Génie pour le 16 octobre :
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Grand-Quartier Général de la Grande Armée

L'Empereur au Général Drouot
Aide-Major-Général de la Garde à Probtheyda

Reüdnitz, le 16 0ctobre, 4 h 00 du matin

Général,

Donnez ordre au Duc de Reggio d'amener le Ier CJG sur la route au Nord de Liebertwolkwitz et de s'y tenir prêt à attaquer.

Donnez ordre au Duc de Trévise d'amener le IIe CJG sur la route au Nord de Wachau et de s'y tenir prêt à attaquer.

Avancez la Réserve d'Artillerie au centre et en arrière de ces deux corps, soit au pied du Galgenberg et de l'Empereur qui se tiendra à la Bergerie de Mensdorf.

Donnez ordre à la Vieille Garde à Pied d'avancer sur l'éminence au Sud-Est de Probtheyda, à cheval sur les directions de Wachau et Liebertwolkwitz.

Donnez ordre au Comte Nansouty d'avancer son corps, sauf les Gardes d'Honneur, sur la hauteur quittée par la Garde à Pied.

Les Gardes d'Honneur seront mis à la disposition du Général Lefol à Connewitz pour surveiller et défendre la Pleisse entre Connewitz et Leipzig.

Donnez ordre au Génie de la Garde de se rendre à Leipzig aux ordres du Général Rogniat.

Placez un officier et quelques Gendarmes d'Elite au sommet de la hauteur qui domine Thonberg. Ils me rendront compte de tout ce qu'ils verront du côté de la Pleisse, de Lindenau et de Leipzig.

Signé : Napoléon

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Grand-Quartier Général de la Grande Armée

Le Major-Général au Général Rogniat, cdt le Génie.


Reüdnitz, le 16 Octobre, 4 h 15 du matin


La volonté de l'Empereur,

Monsieur le Baron Rogniat,

Est que vous étudiiez le moyen de doubler la capacité du pont de Lindenau sur l'Elster pour le cas où l'Empereur déciderait de porter les opérations sur l'autre rive de ce cours d'eau.

Dans ce cadre reconnaissez le secteur à l'Ouest de Connewitz. La Pleisse et la Balschke n'y forment plus qu'un seul bras, guéable de surcroit, et peu éloigné de deux ponts sur l'Elster vis à vis Klein-Zschocher et Gross-Zschocher.

Si celà se confirme, il suffirait de rendre les chemins locaux praticables pour les trois armes pour répondre à l'ordre de Sa Majesté. Demandez une escorte au général Lefol qui commande à Connewitz et allez vous en assurer.

Vous prendrez également vos dispositions pour miner les ponts entre Lindenau et Leipzig et surtout celui sur l'Elster.

Le Génie de la Garde est à votre disposition à Leipzig dans ce but.

Rejoindront ensuite l'enceinte de Leipzig dans l'après-midi pour se mettre sous vos ordres, les 4 compagnies du VIe CA et les 3 du IVe CA. Celà vous fera huit compagnies pour pousser vos travaux.

Celle de la Garde restera responsable de la mise à feu des différents passages de Lindenau et Leipzig, qu'elle effectuerait sur les ordres des généraux de division commandants locaux.

Les autres pourront être employées à la réalisation ou préparation des matériels nécessaires à l'implantation du passage projeté où d'un autre qu'exigeraient les circonstances.

Tenez l'Empereur informé de vos progrès.

Son QG pour la journée sera la Bergerie de Mensdorf sur le Galgenberg au Nord de Wachau.

Signé : le Prince de Wagram

Alexandre

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A suivre... les ordres donnés par Napolyon pendant la bataille...
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Re: "Leipzig 92 à Coëtquidan"

Messagepar MANÉ Diégo sur 26 Nov 2013, 23:53

ORDRES DONNÉS PAR NAPO-LYON AU COURS DE LEIPZIG 92

Journée du 16 0ctobre, du QG de la Bergerie de Mensdorf

11 h 00, Ordre à Souham
"poursuivez mouvement sur Holzhausen, puis Liebertwolkwitz"
(en réponse à demande d'instruction du général arrivé à Zweinaundorf)

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12 h 00, Ordre à Kellermann
"repoussez les Autrichiens franchissant la Pleisse au Sud de Markleeberg avec votre cavalerie lourde de Dösen. Engagez une division seulement, l'autre en soutien s'avancera derrière Wachau".

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12 h 00, Ordre à Augereau
"laissez une brigade dans la redoute Suédoise et lancez tout le reste tête baissée sur Gross-Possnau.

Je vous confirme l'ordre de coopérer avec Macdonald en garantissant son flanc droit."

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12 h 00, Ordre à Drouot
"faites soutenir Kellermann par l'artillerie à cheval que vous jugerez nécessaire à repousser l'ennemi ayant franchi la Pleisse sous Markleeberg."

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12 h 00, Ordre à Poniatowski
"tenez Cröstewitz à toute extrémité. Des renforts sont en route."

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12 h 00, Ordre à Victor
"occupez positivement Wachau si ce n'est fait.
Liez vous à Poniatowski à Cröstewitz et resserrez vous sur la ligne Cröstewitz-Wachau.

Ne vous inquiétez pas de l'ennemi ayant franchi sous Markleeberg, les mesures sont prises."

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12 h 00, Ordre à Drouot
"avancez la Réserve d'Artillerie, que vous gonflerez de l'artillerie de Mortier et d'Oudinot, entre les hauteurs vis-à-vis Gülden-Gossa et Störmthal. La Jeune Garde vous flanquera."

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12 h 00, Ordre à Mortier
"avancez vous en flanquement de Drouot que votre artillerie renforcera. Vos deux divisions formeront deux échelons refusant leur gauche laquelle s'appuiera à la batterie.

Maintenez un espace suffisant entre vos deux échelons afin de ménager le passage à Kellermann le moment venu."

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12 h 00, Ordre à Oudinot
"avancez vous en flanquement de Drouot que votre artillerie renforcera. Vos deux divisions formeront deux échelons refusant leur droite laquelle s'appuiera à la batterie.

Maintenez un espace suffisant entre vos deux échelons afin de ménager le passage à Latour-Maubourg le moment venu."

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12 h 00, Ordre à Latour-Maubourg
"suivez Oudinot avec votre cavalerie lourde, prêt à vous engager à votre initiative entre ses divisions lorsque Drouot aura affaibli l'ennemi."

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12 h 00, Ordre à Kellermann
"suivez Mortier avec votre cavalerie lourde, prêt à vous engager à votre initiative entre ses divisions lorsque Drouot aura affaibli l'ennemi."

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13 h 00, Ordre à Ney
"Marmont demande que le général Bertrand défende Leipzig.
Ci-joint son message. Ces deux corps sont sous vos ordres...

Il y a là quelque désordre. Mettez y bon ordre et rendez compte.
Je n'ai aucune nouvelle de Leipzig ni Lindenau depuis ce matin !"

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13 h 00, Ordre à Margaron (qui ne semble pas être parvenu)
"laissez à Lindenau ou aux ponts le nécessaire pour interdire le passage. Dirigez le reste au Sud de Leipzig pour renforcer Lefol dont vous prendrez le commandement ainsi que des deux régiments de Gardes d'Honneur du secteur."

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13 h 00, Ordre à Lauriston
"la Jeune Garde va s'avancer vers Gülden-Gossa et Stormthal. Simultanément attaquez vivement l'ennemi vers le Bois de l'Université avec tout votre monde pour dégager le champs au IIIe CA qui s'avancera sur Störmthal.

Depuis le bois de Gröss-Possnau faites effort pour soutenir l'assaut du village que doit mener Augereau."

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14 h 00, Ordre à Victor
"la Jeune Garde va s'avancer vers Gülden-Gossa et Stormthal. Faites tous vos efforts pour neutraliser un maximum d'ennemis et soutenir Poniatowski ou l'aider à se dégager.

Je vous réitère l'ordre d'occuper Wachau si ce n'est fait."
(Ecriture manuelle aidant le joueur comprit "retire" au lieu de "réitère").

-------------

14 h 00, 0rdre à Friant et Curial
"dirigez vous toutes affaires cessantes sur la ligne Dösen-Wachau.
Si l'ennemi s'engageait entre ces points et la Pleisse, il faudrait le culbuter dans l'eau.

Si Victor tient Wachau, l'attaque doit se faire en échelons refusés à gauche. Nansouty a l'ordre de vous soutenir."

-------------

14 h 00, 0rdre à Nansouty
"soutenez l'action de Friant et Curial qui s'avancent entre Dösen et Wachau pour contrer l'ennemi qui progresserait vers Markleeberg.
Prenez garde de n'engager que le nécessaire de votre cavalerie, la division Walther ne le faisant qu'à toute extrémité. Jusqu'alors elle sera en soutien derrière Dösen."

-------------

14 h 00, Ordre à Oudinot
"poussez vivement l'ennemi en direction de Göhren ! Latour chargera vers Störmthal. Coordonnez vous avec Drouot et Mortier."

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14 h 00, Ordre à Victor
"vous avez des tirailleurs ! Qu'attendent-ils pour neutraliser l'artillerie ennemie ?"
(Le joueur, confronté à la grande batterie ennemie, se faisait massacrer).

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14 h 00, Ordre à Souham
"offensive en direction de Cröstewitz entre Victor qui tient Wachau et Mortier la hauteur finissant à Gülden-Gossa."

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15 h 00, Ordre à Pajol
"votre place de bataille était fixée entre les hauteurs au Sud de Liebertwolkwitz et non vis-à-vis le Bois de l'Université où vous ne servez à rien !

Revenez de l'autre côté et joignez vous à la cavalerie lourde de Latour Maubourg pour agir à la gauche d'Oudinot."

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A suivre, les ordres du 17 octobre...
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Re: "Leipzig 92 à Coëtquidan"

Messagepar MANÉ Diégo sur 29 Nov 2013, 15:36

ORDRES DONNÉS PAR NAPO-LYON AU COURS DE LEIPZIG 92

Journée du 17 0ctobre, ordres donnés du QG de Gülden-Gossa

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08 h 00, Ordre à Macdonald
"jetez vous sur Collorédo et repoussez le vers le triangle formé au Nord par le Goselbach et la Pleisse.

Augereau, Sébastiani et Latour-Maubourg vous soutiendront.
Il n'y a plus d'ennemis à craindre du Sud."

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08 h 00, ordre à Drouot
"positionnez votre artillerie sur la hauteur au Sud de Gülden-Gossa pour canonner de flanc l'ennemi qui tenterait de déboucher du triangle formé par le Gosebalch et la Pleisse.
Priorité au soutien de Macdonald."

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08 h 00, ordre à Kellermann
"portez vous au Sud de Göhren pour soutenir Macdonald et Latour-
Maubourg... et participer à l'hallali !

Vous comprendrez qu'il convient de contourner les sources du Gosel avant de remonter au Nord !"

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08 h 00, ordre à Nansouty
"portez votre cavalerie lourde (Walther) au Sud de Göhren pour agir éventuellement en soutien de Macdonald et participer à l'hallali !"

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12 h 00, ordre à Mortier
"amenez votre corps sur la hauteur entre Zweinaumdorf et Baatsdorf."

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12 h 00, ordre à Drouot
"avancez au Sud en soutien de Macdonald* tout en restant couvert sur votre droite par Lauriston et votre gauche par Oudinot.
Mortier reçoit une autre destination.
*votre artillerie à cheval peut devancer l'artillerie à pied pour gagner du temps."

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12 h 00, ordre à Friant et Curial
"portez vous en réserve à l'Est de Zweinaumdorf, entre ce village et la hauteur."

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12 h 00, ordre à Nansouty
"dès que vous jugerez que votre présence n'est plus utile, ou au soir dans le cas contraire, dirigez vos trois divisions au Nord et établissez vous en réserve entre Stötteritz et Holzhausen au Nord de la route reliant ces villages."

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13 h 00, ordre à Victor
"ordre reitéré de n'engager que des tirailleurs au-delà du Goselbach tant que l'ennemi résiste... et c'est le cas ! Ne rien hasarder !
Les ponts préparés ne le sont que dans l'hypothèse victorieuse et doivent être barricadés et tenus où même détruits en cas de repli."

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16 h 00, ordre à Augereau
"dès que votre présence ne sera plus nécessaire auprès de Macdonald, que vous informerez alors,vous ramènerez votre corps garnir la Redoute Suédoise, Gross-Possnau et le Bois qui les relie face aux routes venant de l'Est en vis-à-vis. En effet, l'ennemi aurait un corps approchant dans cette direction."

(C'est par là que je pensais voir arriver Bennigsen).

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16 h 00, ordre à Kellermann
"portez votre corps au Nord entre Engelsdorf et Baatsdorf."

------------------

16 h 00, ordre à Latour-Maubourg
"dès que votre présence ne sera plus nécessaire, et en accord avec Macdonald, vous ramènerez votre corps entre Holzhausen et Zuckelhausen."

------------------

17 h 00, ordre à Drouot
"dès que vous ne serez plus nécessaire où à la nuit, ramenez l'artillerie de réserve sur les hauteurs à l'Ouest de Baatsdorf et Holzhausen entre les Ier et IIe Corps de Jeune Garde."

------------------

20 h 00, ordre à Macdonald (pour le 18 0ctobre)
"prenez le commandement des IIIe, Ve et XIe CA, IIe CC. Vous défendrez la ligne Göhren-Störmthal-Bois de l'Université-Gross Possnau.

Le Maréchal Augereau tiendra Gross-Possnau et la Redoute Suédoise.

Le Maréchal Victor tiendra la ligne de la Pleisse et du Gosel de Cröbern à Markleeberg."

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20 h 00, ordre à Victor (pour le 18 0ctobre)
"envoyez votre batterie de 12 à Gülden-Gossa à la disposition de Macdonald.

Avec votre Corps défendez le cours de la Pleisse de Cröbern à Markleeberg.

Macdonald commande le front Sud avec Lauriston à Göhren.
Liez vous à ce général et garantissez son flanc sur la Pleisse."

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20 h 00, ordre à Poniatowski (pour le 18 Octobre)
"même ordre général que le 16. Renforcez Dölitz. Victor sera au Sud de Markleeberg. Liez vous à lui. Macdonald commande le front Sud. Concertez vous au besoin. En cas d'échec repliez vous vers l'Est en vous accrochant au terrain."

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A suivre... les ordres du 18 octobre...
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Re: "Leipzig 92 à Coëtquidan"

Messagepar MANÉ Diégo sur 03 Déc 2013, 20:41

ORDRES DONNÉS PAR NAPO-LYON AU COURS DE LEIPZIG 92

Journée du 18 0ctobre, ordres donnés du QG près Baatsdorf

10 h 00, ordre à Drouot
"portez vous en direction du Nord en passant à l'Est de Sommerfeld. Le dispositif actuel (JG/ART/JG + cavalerie lourde) sera conservé."

Cet ordre fut reporté suite à l'apparition inopinée (et littéralement devant le front des troupes concernées) de l'Armée de Pologne que j'escomptais cinq km plus bas, raison pour laquelle j'y avais laissé Augereau dans la "redoute suédoise".
Ordre verbal fut donné d'engager Bennigsen avec le soutien des CC et de le mettre hors de cause en 2 heures avant de revenir à l'ordre prévu.


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10 h 00, ordre à Friant et Curial
"portez vous vers le Nord en direction de Taucha en passant à l'Ouest de Sommerfeld. Nansouty vous flanquera jusqu'à l'arrivée de la Jeune Garde qui arrivera par l'Est de Sommerfeld.

Votre droite aura un poste à Sommerfeld qui sera le pivot de manoeuvre."

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11 h 00, ordre à Nansouty
"ordre de suivre Friant avec la Vieille Garde. Cavalerie lourde en réserve au Sud de Sommerfeld, Ordre à la cavalerie légère de repousser la cavalerie ennemie et de préparer l'engagement de la Jeune Garde entre Sommerfeld et Pannitsch."

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11 h 00, ordre à Reynier/Ney
"la Garde à Pied va s'engager entre Sommerfeld et Paunsdorf.
Elle pivotera, la droite à Sommerfeld, la gauche en avant.
Profitez en pour lancer les troupes qui tiennent entre Paunsdorf et Melckau sur le flanc de Sacken en direction générale de Portitz."

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11 h 00, ordre à Marmont/Ney
"la Garde va s'engager entre Sommerfeld et Paunsdorf. Le général Reynier attaquera le flanc de Sacken qui vous fait face sur la route de Taucha. Profitez en pour agresser Langeron et le culbuter dans la Partha."

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11 h 00, ordre à Ney
"la Vieille Garde va s'engager entre Paunsdorf et Sommerfeld. Profitez en pour attaquer partout où celà sera possible.
J'ai ordonné cette attaque à Reynier, puis Marmont. Voyez pour la coordonner avec celle de la Garde et dirigez de même le général Bertrand et/ou Margaron sur Naundorf et l'ennemi."

Comme Bertrand ne bougea pas plus ce jour-là que les deux précédents ce fut Margaron, pourtant plus loin, qui dût s'engager à sa place.

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12 h 00, ordre à Latour-Maubourg (vers Klein-Possnau)
"laissez votre cavalerie légère dans le secteur de Seyfersthayn. Renvoyez votre cavalerie lourde au Nord, direction Ploësen et poussez l'ennemi dans la Partha."

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12 h 00, ordre à Kellermann
"laissez votre cavalerie légère à la poursuite de Bennigsen et remontez avec la lourde au Nord vers Schönfeld pour jeter l'ennemi dans la Partha."

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12 h 00, message à Poniatowski
"Prince, je vous nomme Maréchal de l'Empire. Faites savoir à vos hommes qu'à travers leur chef j'honore les braves soldats Polonais que vous avez constamment menés sur le chemin de la victoire."

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14 h 00, ordre à Nansouty
"Général, il vous appartient de terminer cette journée par un coup de tonnerre ! Concertez vous avec le général Drouot et, à la faveur d'une attaque générale que lanceront artillerie et infanterie, lachez vos cavaliers lourds dans l'espace entre village et bois et poussez l'ennemi en direction de Pannitsch.
Walther ne saurait finir la journée sans combattre !"

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Et c'est là que Jean-Christophe Raguet déclencha pour la troisième fois en trois jours un de ces orages* apocalyptiques dont il a le secret, afin de préserver une issue honorable
aux "Coalisés"... Ce que l'on peut parfaitement comprendre du point de vue de la recherche de la satisfaction du plus grand nombre, même si celà m'a "frustré" personnellement. En effet, pour la première fois de ma vie que j'avais l'occasion de "manipuler", par joueurs interposés, de si gros effectifs, j'avais obtenu de grands succès à travers eux depuis deux jours. Mais là je dirigeais moi-même le secteur de visu et de voir se mettre en place la manoeuvre commandée, malgré les retards d'exécution de certains, est un grand plaisir. Il n'a manqué que la conclusion qui allait être fatale aux Suédois de Stédingk et Prussiens de Bülow !


* Je viens d'user du même "stratagème" pour clôturer mon "Wachau 2013 à Lyon", preuve que "plus de "vingt ans après" la leçon de managing me profite encore.

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... à suivre... les ordres du 19 octobre (oui, j'ai prolongé le plaisir de la manifestation en donnant mes ordres pour la suite des opérations après la victoire sur le champ de bataille).
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Re: "Leipzig 92 à Coëtquidan"

Messagepar MANÉ Diégo sur 12 Déc 2013, 17:47

ORDRES DE NAPO-LYON POUR LA SUITE DES OPÉRATIONS APRÈS LA VICTOIRE DE LEIPZIG

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Grand Quartier-Général de la Grande Armée
L'Empereur au Major-Général,

Leipzig, le 19 0ctobre 1813

Mon Cousin,

L'ennemi a perdu, tués, blessés ou prisonniers, 160.000 hommes sur les 360.000 qu'il nous a opposés. Il lui reste 200.000 hommes coupés en trois tronçons nettement séparés :

Au Nord, seule force encore valide : Bernadotte et Blücher avec 113.000 hommes coincés du mauvais côté de l'Elbe face à 93.000 Français dont 41.000 de la Garde sous mes ordres directs.

A l'Ouest, les corps de Merveldt et Giulay, 28.000 hommes isolés qui ne peuvent que tenter de rejoindre Schwarzenberg vers le Sud.

Au Sud, il reste 57.000 hommes démoralisés à Schwarzenberg, en présence de 78.000 Français sous le Roi de Naples.

Nous avons donc, en trois jours rétabli la balance des forces : En effet, en comptant 20.000 hommes de Tolstoy devant Dresde, 20.000 de Tauenzien à Zerbst et 30.000 de Walmoden devant Hambourg, les Coalisés comptent désormais 270.000 hommes.

Or, aux 170.000 ayant lutté à Leipzig, nous pouvons désormais ajouter 30.000 hommes du Maréchal Saint-Cyr à Dresde, 20.000 tirés de Torgau et 20.000 de Magdebourg, enfin 30.000 de Hambourg avec le Maréchal Davout, soit également 270.000 hommes !

Comme nous tenons Dresde, l'Autrichien n'a point d'issue par-là, comme nous sommes vainqueurs, nul doute que les Bavarois de Von Wrede lui interdisent le passage par la Bavière ou l'attaquent...

Il ne reste que les montagnes qui, conjointement aux offres de paix séparée que je fais à mon Beau-Père, finiront de désintégrer son armée...

Donnez ordre au Roi de Naples de prendre avec lui les IIe, Ve et VIIIe CA et les IVe et Ve CC et de pousser vivement l'Armée de Bohême sur Altenburg, si possible en maintenant séparées ses diverses fractions.

Dans sa poursuite, il aura soin d'accabler tout particulièrement les contingents Russo-Prussiens et d'épargner relativement les autres.

Donnez ordre au Maréchal Macdonald, avec le XIe CA et le IIe CC de prendre toutes affaires cessantes la route de Dresde.

Il y parviendra en même temps que la nouvelle du désastre subi par les armées de Bohême et de Pologne et n'aura aucun mal à disperser les milices de Tolstoy.

Le Roi de Saxe, notre fidèle allié, rentrera aussitôt dans sa capitale dont le XIe CA qui a besoin de repos après ses exploits formera la nouvelle garnison et le Maréchal Macdonald le nouveau gouverneur.

Donnez ordre au Maréchal Saint-Cyr, dont les troupes sont les plus fraiches de partir de Dresde par la route de Grossenhain avec les Ier et XIVe CA que renforcera le IIe CC après un jour de repos à Dresde.

Le Maréchal Saint-Cyr ira droit à Berlin que personne ne défend plus et d'où je serais à même le 31 0ctobre de dicter la paix aux Prusso-Russes où d'agir pour débloquer les places de l'Oder.

Le Maréchal Saint-Cyr enverra de la cavalerie d'Elsterwerda sur Herzberg et la route de Jüterbogk intercepter les passages de la Schwarze Elster, coupant ainsi la brigade Wobeser qui observe Torgau et que le Comte Lobau aura ordre de culbuter.

A ce moment, si les circonstances ne l'ont pas permis avant, le Maréchal Ney débouchera de Torgau et assurera le flanc gauche du Maréchal Saint-Cyr, libérant les Comtes Sébastiani et Lobau qui rejoindront le XIVe CA à Berlin.

Donnez ordre au Maréchal Ney, avec les IIIe, IVe et VIIe CA et le IIIe CC de gagner par Wurzen et Eilenburg que nous tenons, la place de Torgau, d'en tirer 20.000 hommes désormais inutiles à la défense, de les répartir entre ses trois corps et de franchir l'Elbe avec ces 64.000 hommes.

Il se liera par sa droite au Maréchal Saint-Cyr et, sa gauche à l'Elbe s'avancera sur Jüterbogk et Wittenberg qu'il débloquera mais laissera garnie.

S'il agit avec célérité, il est peu probable que le Prince de Suède et Blücher aient pu rétablir un passage sur l'Elbe. Il faudrait toutefois s'en assurer et ruiner toutes les entreprises de l'ennemi en ce sens tout en avançant rapidement sur Magdebourg.

Entre Wittenberg et Magdebourg doivent se trouver les brigades de Tauenzien et Thümen, signalées à Zerbst le 12 0ctobre. Il faudra tout faire pour les détruire ou les empêcher de gagner Berlin.

Une fois libérée Magdebourg, on en tirera pareillement 20.000 hommes qui formeront corps sous les ordres du général Girard et, soutenus si nécessaire par un corps du Maréchal Ney, en restant sur la rive droite de l'Elbe, perceront à travers les mauvaises troupes de Walmoden et tendront la main au Maréchal Davout.

Donnez ordre au Maréchal Davout de sortir de Hambourg avec 30.000 hommes, de prendre sous son commandement le corps du général Girard et, de concert avec le Maréchal Ney, de courir sus
à Bernadotte où qu'il se trouve à ce moment là.


Réunis, ces deux maréchaux seront aussi forts que Blücher et Bernadotte ensemble et, dans l'instant, l'Empereur aura pris des dispositions pour qu'ils soient attaqués par d'autres corps.

Il est probable que le Prince de Suède cherchera par tous les moyens à refranchir l'Elbe et à revenir sur la direction de Berlin... et de la Suède.

Mais la crainte d'être pris en flagrant délit et l'apparition du Maréchal Ney sur l'autre rive le dissuaderont vite et il n'aura d'autre choix que de se couvrir de la Saale pour tenter, le Nord lui étant fermé, de rejoindre Schwarzenberg.

Nous serions alors en mesure, maîtres de Leipzig, de le devancer par Merseburg et, réunis au Roi de Naples, serions trop forts pour être attaqués, tandis que Ney et Davout débouchant de Magdebourg à marches forcées nous mettront en situation d'en finir.

Donnez ordre au Maréchal Marmont d'observer l'Armée du Nord et au Maréchal Augereau d'observer l'Armée de Silésie.
Le Ier CC fournira deux divisions de cavalerie à chacun de ces maréchaux et les liera entre eux.

Je reste de ma personne à Leipzig avec la Garde Impériale jusqu'à percer les desseins du Prince de Suède. J'agirai ensuite selon les circonstances.

Donnez ordre au général Rogniat de faire rétablir tous les passages détruits pendant la bataille en commençant par celui de Lindenau.

Mandez bien au Maréchal Davout qu'en récompense de ses bons et loyaux services je lui réserve de terminer la campagne par un coup de tonnerre. S'il se hâte, et je lui fais confiance, il se peut qu'il retrouve Bernadotte quelque part vers... Auërstaedt !

Signé : Napoléon
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Re: "Leipzig 92 à Coëtquidan"

Messagepar MANÉ Diégo sur 23 Déc 2013, 23:48

Et pour finir, juste pour la Noël, voici la distribution des récompenses.
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Grand Quartier-Général de la Grande Armée
Le Major-Général à Messieurs les Cdts de Corps d'Armée

Leipzig, le 19 0ctobre 1813

Sa Majesté l'Empereur,

En récompense des trois journées de gloire immortelle acquises par nos armes les 16, 17 et 18 Octobre aux champs de Leipzig, et désirant honorer toute l'Armée en ses chefs les plus illustres, décrète que :

1) Le Maréchal GONOD est fait "Prince de Leipzig"

2) Le Maréchal FONTANEL est fait "Comte de Lindenau"

3) Le Lt-Général BERAT est fait "Comte du Wachtberg"

4) Le Lt-Général GANTILLON est fait "Comte de Dölitz"

5) Le GD G. BENATASSE est fait "Comte de la Partha"

6) Le GD BETTIN est fait "Comte de Seyfersthayn"

7) Le GD J.-A. MANÉ est fait "Comte de Paunsdorf"

8) Le GD REMBECKI est fait "Comte de Gross-Possnau"

9) Le GD SCOTTO est fait "Comte de Störmthal"

10) Le GB ERNST est fait "Baron de "Ober-Holz"

11) Le Cel DESCHOMETS est fait "Baron de Schönfeld"

12) Le Cel PIQUEMAL est fait "Baron de Pfaffendorf"

13) Le Colonel SOUBRANE est fait "Baron de Göhren"

14) Le Major-Gal est chargé de l'exécution de ce décret.

Signé : le Duc de Wilflingen, Prince de Mt-Saint-Jean.

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Grand Quartier-Général de la Grande Armée
Le Major-Général à Messieurs les Cdts de Corps d'Armée

Leipzig, le 19 0ctobre 1813

Sa Majesté l'Empereur,

Désirant marquer sa satisfaction aux troupes qui se sont signalées par leur valeur lors des immortelles journées de Leipzig les 16, 17 et 18 Octobre, et aucune n'ayant démérité, décrète :

que tous les Régiments des IIe, Ve, VIIIe et XIe CA, Ier, IIe, IVe et Ve CC, ainsi que les unités de la Garde, inscriront désormais le nom de "Leipzig" sur leurs drapeaux ou étendards.

Les Régiments des IIIe, IVe, VIe, VIIe, IXe CA et IIIe CC, qui du reste ont peu ou pas donné, trouveront sans doutes l'occasion de se signaler avant la fin de la campagne puisqu'ils feront l'avant-garde de l'armée pour la prise de Berlin.

Signé : le Duc de Wilflingen, Prince de Mt-Saint-Jean.

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Re: "Leipzig 92 à Coëtquidan"

Messagepar MANÉ John-Alexandre sur 01 Jan 2014, 22:18

Je n'interviens que maintenant...

Leipzig 92 fut une expérience très importante dans ma carrière de joueur. A mes 14 ans, je manquais de confiance en moi. Cependant, mes camarades de jeu en manquaient encore plus. Je fus donc catapulté vétéran du nord. Je conseillais le Maréchal Ney... Le Maréchal Marmont... Le Général Reynier... Alors que je jouais le Général Friederichs. J'ai vu l'importance des soutiens entre joueurs. J'ai vu les désastres de l'égo. J'ai vu le moral de groupe de joueurs. Me retrouver quasi anonyme au milieu de cet affrontement de plus de 100 joueurs tout en voyant ce qu'un point de détail pouvait causer à l'ensemble m'a beaucoup enseigné.

Mais ce que j'ai le plus apprécié après coup. C'est d'avoir été témoin privilégié de la préparation de la bataille. Voir mon père préparer cette dernière avec un soucis énorme du détail. C'est comme entendre un guerrier aiguiser longuement et avec minutie son arme pour son combat. On se doute que cela va trancher ! Son plan et ses ordres étaient si bien élaborés que seul un miracle ennemi aurait pu le contrer. Le choc fut terrible. Le résultat, éclatant. Peut être trop d'ailleurs pour l'essor de L3C... Mais ceci est une autre histoire... Maintenant, on peut voir là son Austerlitz.

Oui j'ai de la chance d'avoir vu tout cela. Cela a influencé positivement ma vision du jeu. La vie m'a donné pour père un être que je qualifie de "très grand stratège". L'étiquette importe peu car je ne pense pas qu'un fils de général de notre époque puisse voir autant que ce que j'ai vu. Peu de personnes peuvent ou ont pu voir ce "Napoléon" perdu au 21e siècle. J'ai cette chance... Alors merci Diégo Mané... Merci Papa !

Maintenant, ce n'est pas le tout de savoir tout cela. L'important est d'en faire quelque chose. Pas seulement sur une table de jeu mais en dehors car ce jeu est transposable dans tellement d'autres univers qu'il serait bête de ne pas s'en servir !

A moi de jouer... A vous de jouer ! car dans la sphère L3C, nous sommes quelque part tous ses fils :wink:
« Eh bien, je vais vous faire voir qu’avant d’être maréchal, j’étais grenadier et que je le suis encore ! »

Austerlitz 91, Leipzig 92, Friedland 93, Borodino 97, Heilsberg 99, Eylau 01, Dennewitz 04, Iena 06, Friedland 07, Essling 09, wachau 13, Paris 14
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Re: "Leipzig 92 à Coëtquidan"

Messagepar MANÉ Diégo sur 08 Jan 2014, 21:17

"LEIPZIG 92"
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Comme promis au début de ce post voici un texte de Jean-Christophe Raguet, l'organisateur de "Leipzig 92 à Coëtquidan", publié en 1992 après la bataille, et reproduit ici avec son aimable autorisation.
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Rompant avec l'usage selon lequel un organisateur n'écrive pas d'article concernant sa manifestation, je viens malgré tout, et tardivement, vous parler ici de LEIPZIG 92.

Du 8 au 10 Mai dernier à eu lieu à Coëtquidan le remake, en figurines 15 mm, des batailles livrées autour de Leipzig du 16 au 19 Octobre 1813. Pour la circonstance, 112 joueurs venus de 21 clubs différents se sont donc retrouvés au confluent de la Pleisse et de l'Elster représentés sur 90 m2 de tables, qu'allaient animer plus de 9.000 figurines...

Une participation donc vraiment nationale puisque les joueurs venaient de tout l'hexagone : Perpignan, Montpellier, Toulouse, Nantes, Tours, Bourges, Lyon avec 17 participants, les clubs parisiens en fort contingent, Metz, Strasbourg, Nevers, Draguignan, Phalsbourg enfin réveillé, Caen, Charleville-Mézières, Reims, Chalons/Marne, Rennes, 8 élèves-officiers de Coëtquidan formés sur le tas... et j'en oublie encore beaucoup.

Cette bataille avait été choisie parce que HOHENLINDEN 90 et AUSTERLITZ 91 avaient réuni respectivement 62 et 74 joueurs et que cet effectif était trop élevé pour que chacun ait un volume d'unités suffisant à jouer... Effectivement, LEIPZIG s'est avéré être d'une taille convenable pour que 5 états-Majors, 8 arbîtres et tous les joueurs tactiques soient chacun à leur place, avec un taux de satisfaction de 80 % entre les rôles demandés et ceux effectivement tenus.

Soit dit en passant, et qu'on se le dise : il n'y a jamais eu de vieille garde autrichienne (sic !), il n'y avait pas d'Ecossais à LEIPZIG (re-sic !), et ce brave Maréchal Lannes reposait en paix depuis 1809 (re-re-sic !). Ces trois rôles n'ont donc pu être tenus, qu'on me le pardonne.

Donc, après un pot traditionnel et un briefing très studieux (presque scolaire) en amphi, la fine fleur de nos grands-messes ludiques se retrouva sur le terrain, mètres en main, règles en poche (les dés aux oubliettes) avec, au coin des lèvres, ce sourire malsain qu'on lui connait à l'aube des grands jours. Sous la férule de Diégo Mané dans le rôle de Napoléon et celle de Valéry de Boutselis dans celui de Schwarzenberg pour les Coalisés, les choses sérieuses allaient commencer...

Je ne veux pas raconter en détail les 22 heures de jeu qui suivirent, mais seulement en tirer quelques enseignements stratégiques, tactiques et ludiques.

Au niveau de la conception, chaque général en chef avait fait une étude très sérieuse de la situation, et les ordres pour la bataille (environ 10 pages pour chaque camp) représentaient un travail considérable. En simplifiant à l'extrême, les Français avaient l'intention d'attaquer à outrance au Sud le 16, de continuer ce combat le 17 avant l'arrivée des renforts coalisés, puis de se retourner au Nord contre Blücher le 18, tout en conservant leurs communications avec la France et surtout avec Dresde.

De son côté, Schwarzenberg avait décidé de fixer d'abord les Français au Nord et au Sud pour faire ensuite un effort concentrique sur LEIPZIG toutes forces réunies. Ce faisant, il choisissait de ne pas attaquer Lindenau et le grand pont vers LEIPZIG, pour renforcer son attaque ultérieure à partir de son centre et des ponts de la Pleisse.

Comme dans la réalité, le résultat de cette bataille dépendit exclusivement de la compréhension et de l'exécution (pas toujours possible) des ordres sur le terrain, et des opportunités saisies ou non à tous les niveaux de commandement. Le terrain, capital dans ce genre de jeu, permettait mal d'évaluer les possibilités et les délais de mouvements. Ainsi, la densité des troupes empêcha un engagement décisif de la Garde Russe au moment opportun, tandis que les marécages de la Pleisse ralentissaient à l'extrême la progression de la Réserve autrichienne.

Plus à l'Est, le corps de Macdonald et la cavalerie de Sébastiani avaient tout loisir, en terrain plat, d'écraser à un contre trois le corps autrichien de Klenau. Au Nord, les rives de la Partha et de l'Elster stabilisaient le front entre Blücher et Ney. Le 17 au matin, le corps de Gorchakov se rendait (sur décision d'arbitrage) après avoir été encerclé depuis la veille au soir.

Simultanément, mettant à profit un avenant à la règle concernant la destruction et la construction des points de franchissement, chaque camp mettait ses sapeurs à l'ouvrage. Napoléon fit sauter le grand pont de Lindenau alors que les Autrichiens de Giulay étaient sur le point de l'investir. La route vers la France était donc coupée, et la Grande Armée condamnée à vaincre sous les murs de LEIPZIG ou à se faire jour vers Dresde.

Au soir du 2e jour de bataille, tous les corps coalisés étaient au contact, et les renforts arrivaient pour prendre place dans la ligne de bataille. Dans le camp français, on disposait encore de solides réserves qui avaient su se montrer sans s'engager : un corps de Jeune Garde, les deux divisions de Vieille Garde encadrant des Saxons qui n'avaient plus du tout envie de déserter, la garde à cheval, et enfin la cavalerie lourde de Latour-Maubourg et de Kellermann.

Le 18 au matin, c'est elle qui détruisit le corps russe de Benningsen. A la décharge des Russes, leur général ne pouvait pas savoir (nous sommes le 9 Mai vers 19 heures) que Kellermann et Latour-Maubourg l'attendaient en sirotant de vielles bières allemandes... et alors ce fut certainement la plus rectiligne, la plus lourde, en un mot la moins fine de toutes les charges de grosse cavalerie cuirassée des guerres de l'Empire qui s'abattit sur ce pauvre Benningsen qui venait tout juste d'arriver. On ne l'a plus jamais revu.

Cet événement fâcheux sépara définitivement en deux les forces coalisées, alors qu'au Nord, l'armée de Bernadotte venait renforcer Blücher qui commençait à prendre l'avantage sur les troupes clairsemées de Ney. Dans la journée quelques éléments de Giulay parvinrent à émerger des marécages de la Pleisse et parurent sous LEIPZIG. Cette opportunité était bien saisie, mais venait un peu tard et avec trop peu de troupes pour pouvoir modifier le cours général de la bataille.

Celle-ci baissait en intensité jusqu'au moment où, le front Sud bien en main, les Français employèrent toutes leurs réserves au Nord contre Blücher et Bernadotte. La Garde marqua le pas avec de lourdes pertes devant les Grandes Batteries coalisées, mais parvint à stabiliser définitivement ce secteur du champ de bataille.

Lorsque le cessez-le-feu retentit, les troupes coalisées avaient perdu environ 60 à 70.000 hommes, et les Français entre 15.000 et 20.000. La coalition avait donc perdu la bataille de LEIPZIG. Elle possédait toujours une armée imposante, mais le prolongement de la campagne aurait été plus qu'hasardeux. Du côté français, la victoire avait considérablement amoindri les meilleures troupes : la garde, les Polonais, et surtout la cavalerie lourde. L'Empereur n'aurait donc pas eu intérêt à continuer la campagne, puisque les Alliés n'étaient plus guère en mesure de lui refuser la paix ni de remettre en cause les frontières de l'Europe du traité de Tilsitt.

Dans un autre registre, il y a fort à parier que Bernadotte ne serait jamais monté sur le trône de Suède. Peut-être, bénéficiant de la clémence impériale, aurait-il fini paisiblement une carrière pourtant si bien commencée, comme canonnier garde-côte à Fort-Boyard, ou comme valet de chambre de Davout en souvenir du vase d'Auerstaedt.

Je tiens maintenant à répondre à quelques questions qui m'ont été posées, et à quelques affirmations entendues çà et là.

Les joueurs français avaient plus d'expérience sur la règle.
C'est vrai pour plusieurs raisons :
-j'ai essayé de satisfaire au mieux les désidératas des joueurs dans l'attribution des rôles ;
-le commandement français était historiquement meilleur, celà a peut-être fait redondance avec les caractéristiques nationales déjà bien tranchées dans la règle ;
-quatre des six arbitres tactiques auraient du jouer dans le camp des Coalisés : on ne refuse pas des volontaires lorsque l'on en manque.

Les troupes françaises étaient d'un statut trop élevé.
C'est faux :
-l'armée de 1813 tenait campagne depuis le printemps et toutes les troupes avaient au moins l'expérience de trois batailles rangées ;
-les vétérans d'Espagne et les régiments de marine formés en 1805 (soit 1 corps d'infanterie et 1 de cavalerie) étaient classés comme "ligne" au lieu d'être "élite" ;

-les compagnies d'élite de la ligne française n'ont pas été prises en compte ;
-les unités allemandes ont été jouées "conscrit" ou "milice" ;

Il n'y avait pas assez d'arbitres.
C'est malheureusement vrai :
-je n'ai pu trouver que 6 arbitres tactiques et nous étions 2 pour le stratégique ;
-ceux qui me l'ont dit n'étaient pas volontaires pour l'être...
-le comportement de quelques joueurs a souvent de quoi dissuader d'arbitrer.

La règle permet au Français de gagner à coup sûr.
C'est complètement faux :
-la règle rend bien la qualité supérieure de l'armée française à l'époque, mais qui était presque toujours engagée en sous-nombre ;
-il a fallu 23 années de guerre à l'Europe coalisée pour en venir à bout ;
-en compétition à budget égal, on obtient généralement un rapport de force de 3 contre 5 ;
-190.000 Français et alliés contre 300.000 Coalisés : un ratio très en faveur de ces derniers, Napoléon livre quand même la bataille, et la gagne complètement le 16 0ctobre 1813 ; ce n'est que l'explosion prématurée du pont de Lindenau le 19 qui transforme le mouvement français en défaite ;
-Hohenlinden 90 avait vu la défaite des Français ;
-Certains joueurs parviennent à transformer leurs régiments de l'Empire en unités de la guerre des étoiles, celà n'est pas prévu dans la règle, les victimes voudront bien en excuser son auteur ;

Maintenant la question épidermique : pourquoi cette règle ?
-parce qu'à force d'en entendre dire du mal, elle a fini par m'intéresser ;
-parce que je la trouve excellente et parfaitement adaptée à ce genre de manifestation, ce qui ne m'empêche pas de jouer très souvent sur d'autres règles lors de mes nombreux déplacements ;
-parce que son auteur cherche à faire évoluer le jeu d'histoire sans détruire ce qui se fait à côté, et qu'il m'a aidé à chacune des batailles que j'ai organisé ;
-Enfin parce-que c'était mon choix, effectué librement parmi les règles majoritairement pratiquées en France, et parce-que Les Trois Couleurs convenaient parfaitement à l'organisation d'une manifestation de cette ampleur.

En conclusion, l'organisation d'une bataille comme LEIPZIG est le fruit d'un travail de plusieurs mois et nécessite la prise de plusieurs décisions, souvent seul. Il est possible que certaines d'entre elles aient été mal comprises malgré toutes mes précautions, et j'en assume l'entière responsabilité. Mais, ce qui me semble important de souligner, au-delà des aspects purement techniques du jeu, c'est que le montage de LEIPZIG a été rendu possible grâce à un effort vraiment collectif : prêt des figurines ou des éléments de terrain, recherche des effectifs exacts, réalisation de la ville de LEIPZIG, et enfin ce taux de participation inespéré et rassurant pour l'avenir.

Ludiquement vôtre,

Jean-Christophe Raguet

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